
Etrange deuxième roman de l'espagnol Albert Sanchez Piñol. Après, "La Peau froide" (chez Actes Sud, également) qui racontait un étonnant huis-clos sur une île des mers australes, on part, dans "Pandore au Congo", dans le Londres du début du siècle et, donc, au Congo.
Alors évidemment, c'est un Congo de pacotille, un Congo de roman-feuilleton, exactement comme le récit lui-même qui emprunte sa forme aux feuilletonistes de l'époque.
Pourtant, si on lit tout ça avec une certaine avidité (Piñol a le don de tenir en haleine), on referme le bouquin avec un sentiment plus que mitigé : l'astuce finale est un peu téléphonée, et, l'hommage au genre défunt mis à part, on ne voit pas bien où l'auteur veut en venir. Le plaisir de la littérature gratuite, de divertissement, passe par une forme de racisme latent un peu pénible (voir les personnages noirs particulièrement abrutis) et un humour parfois lourdingue.







* Je vous passe les o barrés, parce que je ne sais pas les faire au clavier. C'est BM qui m'a mis sur sa piste.


Les précédentes fusées, entièrement conçues et fabriquées en RDC, n'ont visiblement pas coûté très cher puisque le responsable du programme déclare : '' Nous ne sommes pas allés loin pour avoir les différentes matières premières, tout à été retrouvé au Congo. D'ailleurs, c'est seule la camera qui nous a coûté cher ''. Apparemment la javel et le sel de cuisine entrent d'ailleurs dans l'élaboration de l'appareil.
Evidemment, au vu des images, on rigole un peu d'un air condescendant, et on se souvient de cet essai grotesque de l'époque mobutiste qui avait tourné en eau de boudin... A part que la farce des années 70 était quand même le fait de scientifiques et techniciens allemands, et à part qu'aujourd'hui, les Congolais viennent de réussir leur troisième essai avec leurs bouts de ficelle !
Toute cette histoire m'amuse bien et me fait très plaisir : allez le Congo, marchez sur la Lune avant les Européens !

N'empêche, Pieter va suivre la troupe dans Lagos et fait une série de photos étonnantes, qui mélange deux sauvageries : celle des animaux (babouins, hyènes, pythons...) et celle de la mégalopole africaine (paysages urbains à l'abandon, autoroutes, no man's land aux airs d'apocalypse).
On trouvera sur son



