mercredi 25 juin 2008

Le commando

Le commando colonial a égayé les pages de Bo-Doï ces derniers mois. Il débarque en librairie à la fin du mois d'août.


Et moi, je me mets à l'écriture du tome suivant. Cette fois, j'envoie mes deux hommes du BCRA dans la canal du Mozambique, puis à bord d'un U-boot jusqu'aux Kerguelen.
Il y aura de la baston, c'est sûr, parce qu'il ne faut pas trop gonfler le 1er maître réunionnais Maurice Rivière. Il cogne dur et fort sur les boches qui pointent leur groin.

mardi 24 juin 2008

Lectures télescopées

J'ai commencé ce blog en même temps que Pauline, je devrais logiquement le finir maintenant...
Un florilège de réactions sur Pauline. J'espère que je ne vais pas me faire engueuler pour ces extraits de correspondances privées...

Xavier :« A propos de rock'n'roll, justement pour revenir sur ce que je disais au début, c'est un bon bouquin rock'n'roll, qui joue sur une forme de glamour simple, une sorte de glamour prolétaire, en quelque sorte: entre la liberté du bitume et la trivialité d'une réalité peu reluisante, sur les aires d'autoroutes ou à mettre de la soupe de poisson en bocal. (et c'est là que le dessin de Stéphane fonctionne très bien aussi, avec le même tour de force que le Roi des Mouches de référencer Burns sans tomber dans la parodie, et d'en faire quelque chose de personnel et de Français, dans l'aspect franchouillard tu vois, pas dans une revendication nationaliste, mais un truc avec les bottes boueuses dans une réalité sociale bien d'ici) »

Bertrand : « La seule chose peu crédible c'est que les personnages aiment AC-DC (improbable). Le dessin de Oiry est pas mal, parfois le pingouin alcoolique dérape un peu. Ses personnages ont des doubles mentons ou des postures à la Luky-Luke (en tout cas je persiste et signe, c'est un style très post-Jijé, rien à voir avec Burns) »

Gabriel :« Mais là votre guitare c'est pas une guitare punk, c'est pas non plus la guitare de Sonic Youth (c'est bon, j'ai vu le machin). C'est une guitare rockabilly français. Elles sont très belles vos couleurs. Vous êtes super BCBG, les gars, mais je pense que Futuropolis y est pour quelque chose, parce que Futuropolis, c'est super coincé, super BCBG. »

Manu :« C’est le bouquin le plus rock’n’roll que vous avez fait, et vous ne pouvez pas faire plus rock’n’roll. Malheureusement, ça manque de crédibilité. »

Laure :« Dès le début, on est coupés du monde et ça fait du bien. J'ai bien aimé le rythme, le côté no man's land. Ca ne ressemble à rien que je connais. Le dessin est vraiment comme j'aime (trait noir dense, couleurs justes). Il me rappelle des auteurs américains et un peu d'Hugues Micol (quand il a fait ses dessins sur le rock chez VO).»

Gabriel :« Je pensais que ça pouvait partir en couille à la Scorpio Rising de Kenneth Anger mais c'est vrai que pour ça, dès l'aire d'autoroute, il fallait oublier la Vendée (y'a quelque chose de puy du fou dès qu'on mentionne le mot "vendée" comme si tout road movie ne pouvait pas être autre chose qu'une suite dialoguée où vient répliquer Jean Pierre Léaud, la Vendée). Tu vois j'aime le balayeur, la revue porno. ça partait bien. manque une scène aux toilettes.»

Xavier :« J'aime bien le côté un rien nostalgique, l'époque révolue des road movies et d'AC/DC et du bon rock et des Hell's Angels (et puis des nanas en tenue de CowGirls qui attendent leur mec qui malheureusement, finit toujours par venir), qui a du mal à résister à l'arrivée des types trop proprets du marketing avec leurs maisons avec piscine et qui écoutent sans doute de la techno de merde. L'idée d'une animalité qui aurait disparu, qui pourrait prendre son origine dans des choses encore plus ancestrales encore. »

Bertrand : « Je passe sur le côté psychanalytique. Sexualité et bestialité, télescopage des symboles, la fin de l'innocence, le loup garou et le chaperon (au moins deux fois cité), la psychologie du conte de fée... Je pense que tu vas en entendre. »

Jean-Michel :« Est-ce que les sous-entendus psychanalytiques sont voulus ou inconscients ? On a quand même clairement une fille qui tue son père et qui se représente le sexe comme quelque chose d'animal. »

Laure :« Il n'y a rien de fantastique (quoi que). Pauline a été traumatisée par son père et a une vision déformée de la gente masculine. Grosse psychose... »

Bertrand :« Il se passe pas grand chose c'est pas mal du coup. Le côté errance est bien réussi. En 4 tableaux... »

Jean-Michel :« On va me dire que justement l’histoire tourne autour des hésitations, de la peur des choix propres à l’adolescence et que cette forme épouse le fond, j’ai eu l’impression d’une légère dispersion avec des choses plus proches de la citation que servant réellement la progression du récit »

Xavier :« Sinon, j'ai aussi aimé la manière dont le bouquin se termine, en évitant une évolution trop simpliste ou donnant par trop dans le happy end. Il y a tous les éléments pour que, et finalement non. Et c'en est d'autant plus fort, je trouve, en particulier cette dernière page où l'on se retrouve en suspens, à se demander s'il n'y a vraiment rien après, et puis non, on reste sur cette fin qui estomaque un peu. »

Brüno : « Ce chapitre final est mortel, putain, pourquoi, j'ai pas droit à des trucs comme ça, moi !!! Comme la séquence dans la prison dans Île Bourbon... Je me tape que les galopades et les baffes dans la gueule... »

vendredi 20 juin 2008

Des Esseintes

"Pauline..." est sortie hier. Gabriel Delmas rend compte de sa lecture ici. Je crois qu'il n'a pas trop aimé (ou alors si, un peu, mais à sa manière).

mercredi 18 juin 2008

Fétiche à clous


"Après avoir perçu ses honoraires, le nganga amenait le fétiche dans un hamac, porté par deux hommes, et le plaçait précautionneusement sur ses pieds. Le client faisait alors le récit de ses malheurs, s'agitant plus franchement qu'il ne décrivait le mal qu'on lui avait fait, ou évoquait la vengeance qu'il souhaitait que le fétiche infligeât au coupable. Le nganga recevait le clou du client et, après le lui avoir tourné dans les cheveux, de façon telle qu'il en arrachât une quantité, il embrassait le clou, s'adressait alors au fétiche, répétait la requête ou le voeu et le plantait droit."

Dennet R.E. - Seven years among the Fjort, Londres 1887.

mardi 17 juin 2008

One week in Johannesburg


It's winter in South Africa, and it is terribly cailling in Johannesburg as i débarque from the plane. The taxi drive me trhough the city, at night, and i can't see anything of the capital of the crime.
When i arrive in Sandton, a sort of banlieue bobo of Jo'burg, i discover big avenues, jolies houses entourées of barbelés, everything is clean and modern. The exact opposite of bairro popular where i live.


The lycée français is joli comme tout, but i spent my time in interroging the candidates du bac in a freezing classe de cours where the thermostat du chauffage seems to be blocked at 11°.
Then, when le soir comes, i stay alone in my room d'hôtel, glanding, regarding the matches of football de l'Euro, manging a hamburger at the irish pub pas loin.


The depression is not far, and i dont know anybody here with who faire la teuf. Conrad Botes and Anton Kannemeyer live in Le Cap, and even Mark Kannemeyer is too far, in Pretoria. Holy shit, im going to déprime sec...


Then, 2 ou 3 days later, i meet people from Mauritius and La Réunion, gone here for the bac too, and the situation s'améliore.


I go to the multiples malls qui parsèment ce quartier friqué, i go to the craf market where i meet vendeurs from Cameroun and Congo, and with who i discute de tout et de rien : of football, riots against immigrates in south africa, travels from their own countries, politics of Cameroon and Congo. C'est just nice to speak french with them et de regarder les armys of colons qu'ils vendent (but que je n'achète pas because last time, j'en avais offet un at Bertrand who traite me like a shit en me disant que c'était nul, the colons).


Il fait toujours froid, mais beau, et everything fonctionne : when you push the bouton, there is water or electricity (it depends which bouton you push).
Les centres commerciaux sont immenses, ultra-modernes, et a bit épuising.


I try the restaurants too.
But, surtout, in a bookshop, i find what will totaly illuminate my séjour : Bitterkomix n° 15. Sainte merde, c'est la révélation ! These guys are too strong ! Joe Dog, Konradsky, Lorcan White ! Et même une bd de Menu qui me semble inédite en français. Que du bon ! Les Bitterkomix are just genious.


After one week, its the departure pour Luanda, but i have to pass par la Namibie (pour une raison à la con). Je somnole, je descends de l'avion à Windhoek, then i wait till i arrive au dessus de Luanda. L'avion tourne longtemps avant de se poser, car la piste est embouteillée.


And Luanda is equal à elle même : dusty, grouillante, dirty, et embouteillée.

lundi 9 juin 2008

Jo'burg

Je pars à Johannesburg, une semaine. Ca tombe bien, je ne sais pas quoi raconter sur ce blog à la con. Mais ça tombe mal, je ne sais pas quoi mettre pour illustrer cette nouvelle d'un intérêt capital pour toi, mon public (c'est à dire vous 5, les gars).


Ouais, un dessin de Conrad, ça ira.

vendredi 6 juin 2008

Rock à La Buse


Cette année, c'est Brüno qui s'y colle pour l'affiche.

Garulf

Un portrait de mézigues en loup-garou, par Ouah-Ouah, pour un dossier dans DBD.
On peut y lire ce que j'inspire à Stéphane : fascination et crainte. Ah ces dessinateurs, quelles âmes sensibles...
La sortie de Pauline est prévue le 19 de ce mois.

lundi 2 juin 2008

Gabdel


Gabriel Delmas est une sorte de Des Esseintes de la bande dessinée. Ou peut-être même le Durtal du 9eme art.

Son site est drôle, parce qu'outre la présentation de son travail (gothique), Gab' se lance dans de longues diatribes contre la bande dessinée, le mauvais dessin, les imposteurs, l'art galvaudé, l'industrie du loisir, la perte des valeurs artistiques etc. Des Esseintes, donc.

Généralement, Gab ne cite pas tellement les noms des "confrères" qu'il conchie, ce que je trouve désolant. Il se contente d'allusions quand il pourrait se perdre avec délectation dans l'attaque en règle contre l'imposture générale de la bande dessinée.

L'autre jour, il y avait une note qui parlait de Stéphane et de moi, elle disait :

"* Trondheim devrait être rédacteur en chef du magazine Spirou, et restructurer toutes les séries laissées à l'abandon. Appollo et Oiry sont préssentis pour reprendre le "Vieux Nick et Barbe Noire", Mathieu Sapin pour les "schtroumpfs" et Lisa Mandel pour "Natacha"."

J'aime bien cet humour un peu venimeux mais ce couillon de Gab' a eu peur de froisser quelqu'un, et il a retiré le post peu après. Tsss.

"Pauline..." qui, en termes delmassiens, est une longue errance hallucinée et cosmogonique, doit pourtant beaucoup à notre Des Esseintes des petits miquets. Je jure sur la tête de Oiry, que l'un des lecteurs pour qui nous avons fait cette bd est Gabriel Delmas. J'espère que ça lui plaira.