vendredi 29 juin 2007

Addis !


Hier soir, super chouette concert de Mahmoud Ahmed au Bato Fou à Saint-Pierre. La salle entière se trémoussait sur les airs de la pop éthiopienne, et Mahmod sautillait sur place avec une bonne humeur communicative.


Otok Bourbon 1730

En croate !


Et puis tiens, deux pages de "Commando colonial", avec Brüno :

mercredi 27 juin 2007

C'est des quoi tes chaussures ?

The Shoppings : sur leur site, on peut écouter une version rigolote (et fashion) de "Salut à toi" des Bérus.

Echantillon


lundi 25 juin 2007

L'homme est-il bon ?


Sur les conseils avisés de B. M., je viens de regarder "Les Fils de l'homme" du mexicain Alfonso Cuaron.

C'est un très honnête film de SF, pas tant en raison de l'argument (dont je vous fais grâce : on peut le lire sur l'affiche) qui est pas mal sans être extraordinairement original, mais surtout par le traitement que Cuaron en propose : une Angleterre de dans bientôt complétement beyrouthisée, un usage des plans-séquences étonnant et une caméra qui suit les personnages comme dans un docu de guerre.

Il n'y a bien que la fin qui est un peu merdique (musique pompière et métaphore un peu lourdingue).

Le prince de la Moscowa


Comme une sorte de judicieux contre-point au film parisianiste d'Honoré, je viens de finir mon troisième roman de Jean Rolin, intitulé "La Clôture".
Rolin s'installe pour les derniers mois de l'année 1999 à la limite du périphérique, près du boulevard Ney, dans l'espèce de zone pourrie comprise entre les portes de la Chapelle et de Clignancourt. Comme Pérec, il décrit minutieusement ce lieu parisien, s'attarde sur le paysage urbain (péri-urbain disons) et s'attache au petit monde de la marge qui y vivote : sortes de SDF installés dans le pilier du périph', putes albanaises, dealers, immigrés africains... Peu à peu se dégagent des personnages étonnants - notamment cet ex-officier zairois, qui deviendra le point de départ de "L'explosion de la durite" - ainsi que le rapide portrait du maréchal Ney qui a donné son nom à cette partie de la petite ceinture.

Il est fort, ce Rolin, parce qu'il réussit à faire passer ses descriptions sans que ça ne soit jamais chiant, et réussit, grâce à une écriture exemplaire de lisibilité et de légereté (et d'humour) (et d'érudition), à être le meilleur romancier du réel des lettres françaises.

Je ne sais pas moi, il suffit de lire Nicolas Rey, de regarder un film d'Honoré, et puis, tout à trac, de passer à Rolin, pour se rendre compte du fossé qui sépare la vanité, la vacuité des uns et l'intelligence littéraire de l'autre.

Merde, du coup il va falloir que je retourne chez mon dealer de livres voir ce qu'il y a d'autre de dispo du gars Rolin.

dimanche 24 juin 2007

Dans Paris


Le début est carrément insupportable : Romain Duris et sa copine se disputent sur fond de Girls in Hawaï, c'est mal joué, les dialogues sont prétentiards et ineptes, le montage est volontairement chaotique. La suite ne va pas beaucoup mieux : Duris est revenu chez son papa (Guy Marchand) et déprime (moi aussi, du coup : je me dis que rarement film a donné aussi peu envie de vivre dans Paris). Son frangin, Louis Garrel, parle mais je ne comprends rien à ce qu'il dit (le son est complétement saturé, il faut que je change de téloche, me dis-je). Après, il court et sautille dans paris, comme dans un film de la Nouvelle vague, avec, en fond musical, un irritant piano germano-pratin. Bon sang, ce film semble accumuler une quantité de clichés néo-bobo-parisiano-nombrilistes assez incroyable, je ne vais pas tenir le coup.

Et puis, à un moment, je ne sais pas quand, ni comment, ça fonctionne. La sauce prend, le film devient touchant, léger, perd sa pose pseudo-littéraire, l'histoire des deux frangins finit par émouvoir et même Guy marchand en peignoir devient sensible.

Mystère du cinoche...

samedi 23 juin 2007

Dans les yeux de ma mère


Karlien de Villiers est une jeune auteure sud-africaine qui ouvre le bal des publications en français de la bande de Bitterkomix (dont j'ai parlé le mois précédent).
"Ma mère était une très belle femme" est un récit autobiographique mêlant assez judicieusement le délitement d'une famille afrikaner et l'implosion du pays de l'apartheid.

C'est touchant, jamais démonstratif et plutôt bienvenu dans le monde de l'autobio en bd, qui a tendance à multiplier les récits nombrilistes sans propos.


L'éditeur français est Ca et Là, et le bouquin est plutôt correctement foutu magré quelques ratages agaçants (comme la pagination foutraque).
A mon avis, c'est un peu l'incontournable du mois.

(La crainte en avait aussi parlé dans son blog-d'en-face. 'Pouvez vérifier...)

Courrier du coeur

La lettre la plus mystérieuse que j'ai jamais reçue, c'est celle-ci :




Hé bien, croyez-moi ou pas, mais j'ai téléphoné à cette fille...

vendredi 22 juin 2007

Henry Rolin


"Chrétiens" de Rolin est une sorte de reportage-vagabondage sur les chrétiens de Palestine. C'est écrit légèrement, avec une douce ironie et un sens de la déambulation assez jouissif.

Le problème vient peut-être du choix du sujet : Rolin a décidé de montrer le sort réservé aux chrétiens palestiniens par leurs compatriotes musulmans, et, plus encore, le déni dans lequel ils s'enferment (l'idée, c'est que ces chrétiens refuseraient vivement de reconnaitre qu'ils sont victimes par peur de représailles ou par solidarité nationaliste). Alors, même si ce que raconte Rolin est vrai, on a un peu de mal à comprendre ce qu'il veut démontrer : que chez les opprimés (ici, les Palestiniens), il n'y a pas que des anges ? Que petit à petit la cause palestinienne se voit phagocytée par l'islamisme radical ? Ni l'un ni l'autre de ces constats n'est véritablement un scoop, mais le choix de n'envisager que le critère communautaire - donc d'accepter de fait la communautarisation de la société palestinienne comme un critère opératoire de réflexion - laisse quand même une légère sensation de malaise. La question palestinienne est à ce point passionnelle que même un Jean Rolin, qu'on n'imagine pourtant pas militant d'une quelconque cause, finit par s'y enliser. Dommage.

jeudi 21 juin 2007

Gérald De Palma

J'ai vu aussi "Le Dalhia noir" de Brian de Palma adapté du roman de Ellroy. Autant je n'avais jamais réussi à finir le roman, autant je n'ai pas réussi non plus à voir le film en entier. C'est dingue le pouvoir de cette histoire.
Je ne vous mets pas l'affiche ni rien, hein, le film est juste chiant, convenu, apprêté... heu, laid aussi. Comme le roman, finalement, c'est ça le miracle d'une adaptation réussie.

Viva Donovan

Deux blockbusters ricains pas mal :

- "Munich" de Spielberg, qui est un très bon Spielberg, ce qui signifie un film à peu près acceptable. Il s'agit de raconter la traque, par un commando officieux du Mossad, des responsables de Septembre Noir, le groupe palestinien à l'origine de l'attentat des JO de Munich. On suit la traque, les exécutions, les errements et les questionnements de chacun, comme dans une sorte de docu-fiction subjectif. C'est assez efficace et pas trop manichéen pour une fois. Malheureusement, l'image toute pleine de filtres à la con est assez laide, et la fin catastrophique : le héros est en train de gaillardement besogner sa femme tout en ayant de terribles visions de l'attentat des JO. C'est assez grotesque (Bertrand dit que c'est comme s'il "éjaculait sur les Palestiniens").




- "Zodiac" de David Fincher emprunte lui aussi, d'une certaine manière, au docu-fiction, puisqu'il retrace l'enquête sur un tueur en série jamais arrêté (qui s'était lui-même appelé Zodiac). Fincher s'était fait connaître par "Fight Club", une connerie ultra-manièrée qui m'avait passablement agacé. Hé bien, "Zodiac", c'est un peu l'anti-Fight Club : pas d'effets spectaculaires de mise en scène, pas d'esthétique clipesque pénible, pas d'astuce de scénario du type ah ah on vous a bien eu, mais un film sobre, tout dans l'économie de moyens, qui abandonne même les ficelles du thriller pour une sorte de reconstitution sèche de l'affaire (de l'enquête surtout). Ca dure presque 3 heures et on ne s'en rend pas vraiment compte. Chouette film, donc.

Ah si, quand même un truc bizarre : les deux flics, vers le milieu du film, finissent par choper un mec qui semble être le fameux Zodiac. Ils en sont persuadés, mais faute de preuves matérielles, sont obligés de le laisser filer malgré leur intime conviction. A la toute fin du film, 20 ans se sont écoulés, et on présente la photo du fameux suspect au seul survivant du Zodiac : est-ce qu'il le reconnait ? Oui, c'est lui. Mais mince, nous dit le texte en générique de fin, l'affaire s'arrête là parce que le supposé Zodiac meurt chez lui, de sa belle mort, avant qu'on n'ait pu l'inculper. Bien. Ok. D'accod'ac.... mais bordel de merde, s'ils avaient ce foutu rescapé du Zodiac sous la main depuis le début, pourquoi ils ont attendu 20 ans pour lui montrer la photo du principal suspect ? Si quelqu'un a une explication, je suis preneur.


Gobelins du pauvre

Un clip en animation cheap de The Willowz.



Même chanson, autre clip, mais rigolo aussi :

dimanche 17 juin 2007

Emile

Public, tu as été 1000 à venir sur ce blog. Je t'en suis reconnaissant et je t'offre ce bouquet en remerciement.

samedi 16 juin 2007

Festival B. Monk


Je ne sais pas de qui B. Monk s'est inspiré, mais il tient un personnage, visiblement.
Il va falloir s'arréter, B., hein ?

Vénus Anadyomène

Manu frime au téléphone : et patati, j'ai vu tel groupe en concert, et patata, Paris c'est vraiment de la balle pour les concerts, et patati, tu fais pitié dans ton île pourrie, et patata.
Quel connard celui-là. Heureusement, Youtube est là et me donne le frisson de la grande capitale en me faisant découvrir Cheveu, le groupe des patati-patata de Manu.
D'abord avec Clara Vénus (Arthur R. n'est pas loin) :



Puis avec Dog :



Aaaah Paris et ses lumières ! Quel chanceux ce Manu...
("Ouais, c'est sympa You tube, mais ça vaut pas un vrai concert, tu'ois". Oh, pitié Manu, ferme-la...)

Black Book

C'est le dernier film de Paul Verhoeven.
J'aime bien ce réalisateur. Le premier film que j'avais vu de lui, c'était "La Chair et le sang", quand j'étais ado. Ca m'avait emballé, parce que c'était un film avec des épées, du cul, une atmosphère poisseuse et que c'était moins débile que les teen-movies dont on avait l'habitude. Je ne sais pas si je regarderai de nouveau ce film aujourd'hui, mais ça m'a laissé un a-priori favorable sur Verhoeven. Du coup, même quand ses films sont un peu foireux, comme "Basic Instinct" ou même pire, "Showgirls", je ne lui en veux pas trop. La principale qualité que je lui trouve, c'est une sorte de mauvais goût assumé : il y a toujours des filles à poils et une espèce de vulgarité maline chez lui.
Et puis, il y a quand même de bons films : "Starship Troopers" m'avait bien fait rigoler. Et "Black Book" est pas mal du tout : c'est un film de guerre - enfin de "résistance" - comme on n'en fait plus trop, c'est à dire très rythmé et léger, sans la volonté d'être plus réaliste que ça (on a du mal à croire à cette ville de La Haye occupée). Pourtant, le propos du film aurait pu être profond, politique même, mais le traitement sautillant de Verhoeven met tout ça au second plan, au profit du simple plaisir du film de résistants "comme dans le temps". Et puis, Verhoeven n'oublie pas d'être Verhoeven : l'héroïne couche, la tension sexuelle y est omniprésente, et l'acmé du récit, c'est la jolie héroïne toute nue sur qui on verse un seau de merde. Bravo, Paul.

Zéro, zéro, zéro

J'ai décidé de lire tous les romans comprenant le mot zéro dans leur titre.

L'autre jour, en fouillant dans ma bibliothèque, je tombe sur un pauvre livre sans couverture (c'est à dire à la couverture arrachée) qui m'intrigue. Après inspection, je me rends compte qu'il s'agit d'un cadeau de cette andouille de Gaël : à une époque, il récupérait les romans destinés au pilon et dont on avait arraché la couverture pour éviter qu'ils puissent être revendus. Comme c'est écrit gros, qu'il n'y a pas beaucoup de pages, je me dis que c'est la lecture idéale pour surveiller le bac.
C'est "Le Chasseur zéro" de Pascale Roze, et je crois que ça avait eu le prix Goncourt, je ne sais plus quand.
Facile à lire et plaisant, c'est l'histoire d'une fille dont le père est mort à Okinawa pendant la 2eme guerre mondiale et qui grandit à Paris dans une famille sinistre incapable de communiquer. Elle s'émancipe peu à peu, rencontre un homme et est continuellement sujette à un bourdonnement continu des oreilles : c'est le chasseur zéro qui a tué son père qui la poursuit. Evidemment raconté comme ça, ça n'a pas l'air folichon, mais le roman est bien plus riche et étrange que ce rapide argument ne le laisse entendre. Pas mal du tout en fait.


Autre titre en zéro sur lequel je suis tombé durant l'inspection de ma bibliothèque, c'est celui du premier roman de Bret Easton Ellis : "Moins que zéro" (mais je préfère le dire en anglais, pour me la péter un peu : "Less Than Zero").
Cette fois, c'est ce vieux Dominique qui me l'avait filé, il y a au moins 15 ans, quand Bret n'était pas aussi coqueluche qu'aujourd'hui. J'en avais lu une centaine de pages, puis ça m'avait gonflé et je l'avais abandonné. Ca m'avait permis essentiellement de pouvoir briller en société en parlant de Bret Easton Ellis que j'avais découvert au tout début, bien sûr.

Finalement, je l'ai repris cette semaine et je l'ai lu en entier.

Donc, Clay, un jeune branleur californien, revient à L. A. après quelques mois d'études sur la côte Est. Il glande dans les soirées de la jeunesse dorée californienne, boit, prend de la coke, baise à droite à gauche, et regarde cliniquement le déroulement d'une vie complétement vidée de sens. Et après ça devient de plus en plus glauque.

La couv' de l'édition de poche est pas mal comme résumé :


jeudi 14 juin 2007

La télé à la radio




C'est au Brûlé, il fait humide et froid, dans ma vieille maison créole en bois entourée de brouillard, et j'écoute en boucle TV on the Radio, en écrivant Biotope I.


Nancy pour tout le monde

Nancy pour Stéphane :



Nancy pour Manu :



Nancy pour Hervé :



Nancy pour Bertrand :



Nancy pour Li-An :



B. Monk

Sans doute encouragé par ses petits camarades, le jeune Stéphane O. m'envoie un rappel à l'ordre.

mercredi 13 juin 2007

Fan art

Le jeune Emmanuel B., 12 ans, de Troyes en province, m'envoie ce dessin que lui a inspiré la lecture de ce blogue.


Merci Emmanuel.

Scientifiquement prouvé


Un nazi à la NASA, l'impact bénéfique de la finale de Roland Garros sur les résultats du bac, la santé de Mona Lisa, autant de dossiers étudiés par les plus grands scientifiques américains que l'on peut consulter gratuitement sur l'excellent site Scientists of America (en français, oeuf corse).

Finies les approximations : voilà du solide, du concret, du scientifiquement prouvé !

mardi 12 juin 2007

Cornélius


La plus chouette maison d'édition de bandes dessinées du monde fête ses 16 ans avec un superbe catalogue, drôle, magnifiquement illustré et passionnant à lire.
Je ne sais pas bien si on le trouve dans le commerce, mais vous pouvez le commander sur le site de Cornélius.
C'est bourré de jolis dessins, de planches de bd inédites et d'anecdotes rigolotes. Cornélius, c'est l'éditeur qui permet de ne pas desespérer de la bd, bon dieu !

Bougez votre cul, c'est presqu'épuisé.

La critique est tésée.

lundi 11 juin 2007

Nicolas Grenier

Ouais, encore des clips. Et ouais, encore des vieux trucs de mon oisive jeunesse*, mais là, c'est quand même vachement plus classe que les roses tatouées (y a des mecs qui dansent torse nu dans le premier, et une ambiance un peu poisseuse dans le deuxième).
Nick Cave, "Stagger Lee" :



Et puis encore Nick Cave, "Red Right Hand" :



* "Chanson de la plus Haute Tour" pour ceusse qui veulent se cultiver.

Le salaud lumineux

Je viens de voir "L'Avocat de la terreur", le documentaire de Barbet Schroeder consacré à Jacques Vergès. C'est drôle et effrayant, et vraiment passionnant de bout en bout. On suit l'itinéraire de Vergès depuis la guerre d'Algérie jusqu'aux affaires de terrorisme des années 80, en particulier celles liées au groupe "Carlos".

Schroeder se méfie du pouvoir d'attraction de Vergès, et sait rester à bonne distance de lui, d'abord en évitant toute subjectivisation du récit (pas de commentaires off, pas même la reprise des questions qu'il lui a posées), ensuite, et c'est ce qu'il ya de plus passionant, en multipliant les contre-points, les changements de points de vue grâce aux multiples témoignages d'acteurs ou de témoins des évènements racontés (dont Siné).
Du coup, ce n'est plus tant le portrait de l'avocat scandaleux qui passionne, mais l'espèce de radioscopie des décennies 70/80 prises sous l'angle du terrorisme international. Et on y découvre une galerie de personnages étonnants, qu'on pensait pourtant connaître tant les j.t. de l'époque en avaient parlé (Anis Nacache, Carlos etc), mais qui prennent ici un relief déroutant : en fait de terroristes sous l'emprise d'une idéologie radicale, on a affaire à des sortes de pieds nickelés terrifiants, tuant à tort et à travers, pour les mobiles les plus triviaux ou les plus futiles.
On se prend à rire en entendant Carlos vitupérer contre Vergès parce qu'il aurait "sauté sa copine", ou en voyant la confession drôlatique d'un terroriste allemand repenti... C'est horrible, parce qu'évidemment ces sinistres clowns sont les reponsables directs de dizaines de morts, et en même temps salutaire, parce que ça signifie que même chez les pires terroristes (et ça doit bien être la même chose avec Ben Laden : rappelez-vous Mollah Omar s'enfuyant de Kaboul sur son 103 SP) il y a cette commune humanité engluée dans le grotesque.

La bande annonce de ce petit chef d'oeuvre :



Ah oui, un autre docu de Schroeder, plus ancien mais tout aussi terrifiant et drôle, vient de sortir en dvd. Il s'agit de "Général Idi Amin Dada, autoportrait".


samedi 9 juin 2007

Nice Boys (don't play Rock'n'Roll)

Il y a quelques mois, Bouzard avait demandé "Quel est le meilleur groupe de rock du monde ?". Plutôt que de citer les très attendus Stooges, Velvet, Ramones ou Sonic Youth, La Crainte et moi-même avions crânement répondu : Rose Tattoo !



Angry Anderson - le nabot teigneux - et sa bande avaient, le temps de quelques morceaux basiques et limités, inventé le hard-rock australien : pas de fioritures, d'envolées lyriques ni de solos interminables, juste du rock de ploucs venus du fin fond du bush australien.

Rose Tattoo, donc, avec "Rock'n'Roll Outlaw", clip idiot :

samedi 2 juin 2007

Tom of Finland

La Finlande, c'est simple :
- les romans de Paasilinna (brefs, drôles mais un peu répétitifs)
- les films de Kaurismäki (lents, drôles et légèrement dépressifs)
- 22 Pistepirkko (vu en concert à Paris avec Manu il y a quelques années. Il y avait ce type qui braillait dans la salle, parce qu'il ne voulait pas de rappel - "Y a pas de rappel dans un vrai concert de rock" beuglait-il - et le public, très bobo, était outré d'un tel comportement, alors une fille lui a dit "Chuut !" d'un air courroucé, ce qui a décuplé l'ire du beugleur. Ensuite, il a mouillé ses mains de whisky pour replaquer ses cheveux en arrière, en insultant ce public de "ptits bourges qui savent pas ce que c'est que le rock". Manu et moi ne pouvions qu'approuver. Manu a ajouté, en direction de l'indélicate : "Quoi, chut ? On n'est pas à la messe." La réplique lui a tellement plu, que depuis, il la répète régulièrement d'un air satisfait. Par la suite, j'ai appris que ce sympathique énergumène (le beugleur, je veux dire) était un acteur de seconde zone qui avait tourné dans un film de Bertrand, et qu'il était effectivement, comme le coup du whisky dans les cheveux me l'avait fait entrevoir, un vrai type plein de classe. De classe rock'n'roll, certes, mais c'est celle qui compte dans un concert de 22 Pistepirkko.)

22 Pistepirkko, donc, clip de Birdy :