samedi 8 août 2009

Grand Hôtel Kin'

Le Grande Hotel Luanda est définitivement fermé, mais le Grand Hôtel Kinshasa a ouvert ses portes.

mercredi 24 juin 2009

BDë vun der Woch

RTL - 22.06.2009, 15:04 - Fir d'lescht aktualiséiert: 22.06.2009, 11:51

De Commando Colonial ass eng originel Manéier fir kleng Anekdoten aus dem zweete Weltkrich ze erzielen.

Zwee Zaldote vun der franséischer Arméi spillen an dëser Serie d'Haaptroll. Dobäi si si keng typesch Fransousen, mä zwee Männer déi vu Madagaskar a vun der Réunion kommen. Déi deemno der offizieller franséischer Ligne och alt kritesch géigeniwwer stinn.
Nodeems si am éischten Episode an éischter Ligne woren wéi déi franséisch an englesch Arméi probéiert hunn déi strategesch Positioun vu Madagaskar am indeschen Ozean ze sécheren, solle si elo op London fléien, fir den alliéierten Truppen wichteg Informatiounen iwwert een Débarquement an Nordafrika ze bréngen. Do gëtt et just ee Problem: hire Fliger huet eng Pann a muss noutlanden. Op enger klenger paradisescher Insel lande si, wou si ganz alleng mam eenzegen Awunner vun der Insel liewen. Et stellt sech awer lues a lues eraus, datt dee guer keen esou ee proppert Spill spillt, ewéi hien dat duerstellt. Well d'Insel ass ee geheime Ravitaillementspunkt fir déi preisesch U-Booter. An doduerch kommen déi zwee franséisch Agenten als Prisonnéier mat an een U-Boot, wou si een Offizéier kenneléieren, dee seng Pflicht mécht, ouni mat der Politik vun den Nazien averstan ze sinn.

D'Stärkt vun der Serie läit an hiren Dialoguen. Iwwert dee Wee bréngen d'Auteuren och verschidde politesch Iddien a Messagen ënner. Donieft gëtt et awer och eng gutt Portioun Humor, mat vill Ironie. Dacks sinn et d'Personnagen déi eng Parodie sinn, heiansdo sinn et Situatiounen an heiansdo sinn et Gespréicher tëscht de Personnagen. „Le loup gris de la Désolation" ass ee flotten Album deen ënnersträicht datt den Auteuren mat hirem éischten Episode net just ee Gléckstreffer gegléckt wor, mä datt si wierklech eng Iddi hunn, déi si iwwert d'Serie probéieren emzesetzen. Eng Iddi déi iwwerzeegt.

-rama

Faire simple et attractif tout en échappant à la banalité et au superficiel, c'est un don. Ces deux-là l'ont : Appollo et Brüno l'exercent à parité, texte et dessin à l'unisson, dans une approche revivifiée de la Seconde Guerre mondiale. On est en 1942, aux marges du conflit et de l'Empire français, dans les parages de Madagascar, et plus précisément sur une île microscopique nommée Europa. Les deux agents gaullistes du BCRA (ex-2e Bureau) qui y atterrissent par accident au cours d'une importante mission secrète, sont piégés par le seul habitant de l'île, un petit bonhomme trop barjot pour être honnête, et découvrent à leurs dépens que la Kriegsmarine allemande y est, certaines nuits, comme chez elle. En déplaçant le conflit sur un terrain exotique peu balisé, et en empruntant, au moins dans un premier temps, des détours de pure comédie, les auteurs déjouent avec brio les conventions manichéennes du genre, et les stéréotypes humains étriqués qui vont avec. Dans cette fiction rapide, rythmée par une ligne claire enjouée visant moins le réalisme de la fresque historique que le détail précis et authentique, rien n'est vrai mais tout est plausible. Cela confirme avec éclat ce que l'on savait depuis un premier épisode épatant, paru en septembre dernier : pour Appollo (le dessin) et Brüno (le scénario), l'Histoire n'est pas finie, et il est possible, via la bande dessinée, d'y tracer des voies inédites d'une pertinente fantaisie.

Jean-Claude Loiseau

Telerama n° 3102 - 27 juin 2009

samedi 20 juin 2009

Fermeture définitive


Le Grande Hotel Luanda va très bientôt fermer ses portes définitivement. Il est possible qu'il ouvre une nouvelle enseigne ailleurs.
En effet, dans une semaine exactement, je prendrai un vol de la South African Airways pour Jo'burg puis Saint-Denis et je dirai adieu à deux années luandaises.
A partir de septembre, je m'installe à Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Au coeur des ténèbres peut-être, au coeur de mon Afrique fantasmée, c'est sûr.
A l'âge adulte, j'aurai donc vécu dans les trois métropoles du continent : Lagos, Luanda, Kinshasa. Dans les trois Afriques, l'anglophone, la lusophone et - enfin ! - la francophone.

Deux années (putain !) : Luanda, les plates-formes de Pointe Noire, les lions du Kwazulu-Natal, les collines du Swaziland, le désert du Namibe, la côte des squelettes, les îles du milieu du Monde, les red-necks afrikaners, le Kat d'Addis, Lüderitz, le tonnerre-qui-fume du Zambèze, les éléphants de la Chobe, les épaves de praia de Santiago... Par deux fois, j'ai franchi le tropique, et j'ai marché sur la ligne qui sépare le monde en deux hémisphères. Et puis, je me suis sacrément fait chier aussi, à Bairro Popular, en attendant que quelque chose se passe, et il ne se passait pas beaucoup de choses, mais quand ça se passait, c'était vraiment quelque chose.

"I shall be gone and live or stay and die" comme dit Bouvier qui cite Shakespeare.

Vues du ciel

Moi aussi pour peu qu'on me file un hélico, je peux faire mon Yann Arthus-Bertrand.
D'ailleurs, aujourd'hui, on m'a précisément offert un tour en super-puma au dessus de Luanda.
Direction Luanda Sul et la nouvelle ville, puis embouchure du Rio Kwanza qui fait comme une coulée verte au milieu du demi-désert de la région, retour par Mussulo et Ilha de Luanda, et de nouveau les musseques luandais.
Ok, il est possible que Yann Arthus-B ait un meilleur matériel que moi et que le hublot de son hélico soit moins sale, mais enfin, comme adieu à Luanda et à l'Angola, c'était pas mal.

vendredi 19 juin 2009

Pas une seule femme en 48 pages

Dans le Figaro, article de Thibaud Dary :

"Sous les tropiques, la guerre mondiale est la même qu'ailleurs, sauf qu'on y est plus bronzé. Voici Commando colonial, aventures réjouissantes à l'atmosphère rétro du major Antoine de Robillard, franco-mauricien, et du premier maître Maurice Rivière, réunionnais. Hommes d'action patriotes et flegmatiques, envoyés par de Gaulle à Madagascar en 1942 pour rallier l'île à la France libre, ils sont désormais perdus au large du Mozambique, sur un atoll moins désert qu'il n'y paraît. Exotisme et océan, danger et dialogues lapidaires: Appollo mélange Un taxi pour Tobrouk, Le Bateau et La Grande Illusion, pour un récit à la fois classique, stylisé et viril. Pas une seule femme en 48 pages : c'est bien la guerre.
Excellent."

jeudi 4 juin 2009