dimanche 27 avril 2008

Angola, tan lontan

Quelques photos que j'ai chopées ici ou là sur internet (par exemple sur cet excellent site).



La capitale historique du peuple bakongo est Mbanza-Congo, dans l'actuelle province angolaise de Zaïre.

Deux photographes angolais (à moins que le premier ne soit congolais, je ne sais plus) qu'un siècle sépare. La deuxième photo est tirée de l'expo "Luanda Pop" (photographe : Kiluanji Kia Henda). Elle a été prise à 100 mètres de chez moi.

Là, c'est la guerre, donc.

Louisiane

Le festival du riz de Crowley, en 1938.
Les Cajuns ne sont pas loin.

samedi 19 avril 2008

Humour noir

Ha ha, un dessin d'Hobopok volé sur son blog qui me fait bien rigoler : Guaino* se chargeant du discours d'entrée au Panthéon de Césaire.



*pour ceusse qui l'auraient oublié, Guaino est l'auteur du déplorable discours de Dakar de Sarkozy.

Angus in love


Vincent Brunner, quand il ne fait pas des jeux crispants sur son blog, dirige un collectif sur le wock'n'woll qui s'appellera "Bande de rockers" (je ne suis pas fan du titre).

Brüno et moi avons décidé d'illustrer un moment de la vie du meilleur groupe du monde, AC/DC. L'épisode pourrait s'appeler "Angus in love", mais je n'ai pas encore trouvé exactement quoi raconter sur les idoles de ma jeunesse collégienne.

Brüno - qui, je le rappelle, n'écoute pas du tout de rock - a commencé son casting.
Voici donc Angus et Malcolm Young. Je pense que cette histoire va sentir bon le plouc australien et la bière chaude...


jeudi 17 avril 2008

Le nègre fondamental

Partir.
Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes-
panthères, je serais un homme-juif
un homme-cafre
un homme-hindou-de-Calcutta
un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas

l'homme-famine, l'homme-insulte, l'homme-torture
on pouvait à n'importe quel moment le saisir le rouer
de coups, le tuer - parfaitement le tuer - sans avoir
de compte à rendre à personne sans avoir d'excuses à présenter à personne
un homme-juif
un homme-pogrom
un chiot
un mendigot

mais est-ce qu'on tue le Remords, beau comme la
face de stupeur d'une dame anglaise qui trouverait
dans sa soupière un crâne de Hottentot?



17 avril 2008 : mort d'Aimé Césaire

samedi 12 avril 2008

new-york.za

Anton Kannemeyer (aka Joe Dog) m'envoie un mail pour me signaler qu'il est à New York pour une expo de son travail.


C'est la Jack Shainman gallery qui l'a invité, et voilà ce qu'on dit de son travail (c'est long et en anglais, mais ça me semble intéressant) :

Jack Shainman Gallery is pleased to announce The Haunt of Fears, an exhibition of new works by Anton Kannemeyer. Taking its name from the 1950s EC Comics title (The Haunt of Fear), the exhibition pays homage to the tradition through which Kannemeyer made his name, comic art. As co-editor of Bitterkomix, the satirical comic magazine he started with Conrad Botes in 1992, Kannemeyer became known for creating an influential new South African brand of biting socio-political satire. Here Kannemeyer presents selections of works on paper from The Alphabet of Democracy-series, a new series entitled Cursed Paradise and drawings from recent sketch books; all of which elaborate on the tradition of comic art to voice more complex concerns in response to an ever changing cultural and socio-political landscape in southern Africa.

In his large ongoing work-in-progress The Alphabet of Democracy, the first pieces of which he unveiled in the 2005 exhibition Days of My Lives, Kannemeyer has turned his focus from the sins, perversions and sexual repression of the fathers to the bigger post-Apartheid picture. The Alphabet still sharply comments on the madness directly below the surface of the rabidly conformist parts of white South African society, especially the Afrikaans community. But as its title indicates, it is also concerned with the current mutations of bigotry bred by political correctness, financial greed and the hollow rainbow and renaissance rhetoric of a new political hierarchy. The use of the word "democracy" becomes subversive in the context of this layered artwork that portrays the liberated South African society and its form of government as just another arbitrary social order fraught with moral ambiguity and human absurdity. Kannemeyer tackles a lot of issues politicians and journalists tent to shy away from by using a mixture of the stereotypes associated with political cartooning and combining them with the deeply personal, the irreverent and the surrealism of the subconscious. His idiosyncratic mash-up of allegory, history, existentialist nausea, self-loathing and nihilism makes for a heady brew.

In the Cursed Paradise series and pieces such as "N is for nightmare" and "Pappa in Afrika" Kannemeyer take political satire a risky step further into the murky depths of white fear. Where the Oscar winning Tsotsi was careful to emphasize the humanity of the characters perpetrating violence and crime, the Nightmare piece paints a nastier picture. Fear and anxiety, like the libido, has never been politically correct. To fear someone or something implies that you believe they mean you harm. The figures stalking the dreams of the sleeping suburb portrayed here are not the sympathetic victims of poverty and previous disadvantagement. They are deliberately rendered as savages reminiscent of Herge's depiction of "the natives" in the controversial Tintin in the Congo. These nightmare images are at awkward odds with the polite noises any progressive white liberal would make during dinnertime conversation.

The use of Tintin as a satirical character, as seen in the parody of Tintin in the Congo, is poignant in more ways than one. Kannemeyer has used a Tintin-like figure to portray himself, or at times the white Afrikaans boy running, before - for example in True Love (Best of Bitterkomix, 1998) and the haunting 1974 (Best of Bitterkomix, 2002). In doing so he pays ambivalent homage to Herge, his morally tainted comic artist hero, and to Tintin, the hero of his naïve white and privileged childhood. He also immediately engages with the ongoing post-colonial discourse and the controversy surrounding highly influential narratives, for example Joseph Conrad's Heart of Darkness, which are now seen by acclaimed writers like Chinua Achebe as deplorable proof of the colonial mindset and its cultural imperialism. In Kannemyer's work Tintin is a white African trapped in his own incriminating skin - a character who cannot escape his colonial past regardless of his personal political convictions.

Wallace Stevens famously described poetry as "a violence from within that protects us from a violence without." The art of Anton Kannemeyer is clearly a violence from within, but it does not seem to believe in any form of protection or anything but the need for individual resistance against the pressures of an unrelenting reality. His work is a head-on collision with the national state of desperate confusion. This new collection of works will make the viewer nervous, then laugh, and then make him nervous all over again.


La même gallerie avait déjà organisé une expo des oeuvres de Claudette Schreuders (qui est la copine d'Anton).


J'aimerais beaucoup qu'en France (à Paris ou à la Réunion - quoique je suppute un moindre impact), on expose mes copains de sudafriquie...

mardi 8 avril 2008

Mille fois le Tibet

Tintin au Congo ou Tintin au Tibet ?

(finalement, j'ai viré un texte tartignolle pour n'en garder que la substantifique moelle)

samedi 5 avril 2008

Qui veut écouter Robert Crumb ?


Une émission sur France Culture qui propose un portrait croisé de Crumb (avec Mercier, Shelton, Jean-Louis, Dister, Spiegelman, etc.) :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/surpris/fiche.php?diffusion_id=59648

Micol


Séquelles est la suite de 3, que Corné avait publié il y a quelques années (et que je n'ai jamais lu). Peut-on comprendre Séquelles, si on n'a pas lu 3 ? Non. On ne comprend rien. Mais je suis persuadé qu'on ne comprendrait rien même après avoir lu 3.

L'idée de Micol, ce n'est pas tant qu'on comprenne quelque chose qui serait une sorte d'intrigue mais qu'on se laisse porter par le déferlement graphique, qu'on suive les courses-poursuites, les affrontements contre les monstres, les dialogues idiots, bref, qu'on prenne son pied dans cette cascade de cases. Et ça marche. On rigole, on vit intensément dans cet univers de bd, comme si on était tombé au milieu d'une poursuite dans un Tintin, dont on ne connaitrait ni les tenants ni les aboutissants, ou comme lorsqu'on tombait sur un numéro de Strange, avec des aventures invraisemblables de super-héros dont l'origine et le destin final nous étaient inconnus puisque nous n'avions ni le numéro précédent ni le suivant.

Séquelles, c'est un peu ça : la jouissance maline de la bd populaire, qui ne se la pète pas et qui, juste, s'amuse dans un univers improbable.

Personne d'autre que Cornélius ne pouvait éditer ce genre de livre, sorte de substantifique moelle de la bd populaire, bien moins ouvertement conceptuel que Jochen Gerner et bien plus jouissif.

mardi 1 avril 2008

Bon coiffure


Bon coiffure est un site qui propose une sélection d'enseignes de coiffeurs d'Afrique de l'Ouest (et du Kenya). Toutes ne sont pas extraodinaires, mais elles représentent toujours cette tradition rigolote et colorée de l'Afrique francophone (oui, j'ai pour théorie que les textes en français de ces enseignes sont 1000 fois plus poétiques et drôles en français qu'en anglais, comme si la langue française s'africanisait mieux, était plus "plastique").
Merci Jean-Michel pour le lien.


On trouve des enseignes aussi à Luanda, mais surtout pour les commerces, pas tellement pour les coiffeurs. Il y a aussi des fresques murales patriotiques, qu'il faudrait que je prenne en photo.

Pour ce que j'en ai vu, ce sont le Bénin et le Congo qui ont la tradition de l'enseigne peinte la plus développée (mais je ne suis pas allé dans tous les pays d'Afrique).