vendredi 22 juin 2007

Henry Rolin


"Chrétiens" de Rolin est une sorte de reportage-vagabondage sur les chrétiens de Palestine. C'est écrit légèrement, avec une douce ironie et un sens de la déambulation assez jouissif.

Le problème vient peut-être du choix du sujet : Rolin a décidé de montrer le sort réservé aux chrétiens palestiniens par leurs compatriotes musulmans, et, plus encore, le déni dans lequel ils s'enferment (l'idée, c'est que ces chrétiens refuseraient vivement de reconnaitre qu'ils sont victimes par peur de représailles ou par solidarité nationaliste). Alors, même si ce que raconte Rolin est vrai, on a un peu de mal à comprendre ce qu'il veut démontrer : que chez les opprimés (ici, les Palestiniens), il n'y a pas que des anges ? Que petit à petit la cause palestinienne se voit phagocytée par l'islamisme radical ? Ni l'un ni l'autre de ces constats n'est véritablement un scoop, mais le choix de n'envisager que le critère communautaire - donc d'accepter de fait la communautarisation de la société palestinienne comme un critère opératoire de réflexion - laisse quand même une légère sensation de malaise. La question palestinienne est à ce point passionnelle que même un Jean Rolin, qu'on n'imagine pourtant pas militant d'une quelconque cause, finit par s'y enliser. Dommage.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Arrête d'écrire des trucs, après faut les lire et c'est chiant....

La Crainte a dit…

En réponse à la fausse Crainte ci dessus (qu'elle soit à jamais maudite): Oui, c'est vrai, d'autant que ce bouquin a l'air chiant à lire car il est tout petit.

Anonyme a dit…

Le livre est tout petit, mais tu as pourtant de gros yeux...

Anonyme a dit…

oui il a des gros yeux...

Anonyme a dit…

Il n'existe qu'un seul Jean Rollin et il s'agit du cinéaste (Rollin avec deux "l").
Il est l'auteur d'une saga vampirico-érotique ou vamporno ringarde et complètement assumée (ce qui me fait triquer vous l'aurez compris) dont l'acmé est très certainement "le viol du vampire" dans lequel une vampire lesbienne déniaise de jeunes parisiens célibataires.
Les autres Rolins sont justes bons à fourrer des samoussas.
Olmo moulokof

Anonyme a dit…

Lacrainte qui adore se moquer n'a jamais vu de films de Jean Rollin, c'est pour ça qu'il en parle aussi bien.
Rollin est très surestimé. Le plus intéressant chez Rollin ce sont ses affiches, réalisées par Druillet dans sa période maladroit-gothique.

Le meilleur film de vampire français est Belges "Les lèvres rouges" de Harry Kümel avec la grande et belle Delphine Seyrig et une musique très envoûtante de Deroubaix.
L’action se déroule en hivers à Ostende et Delphine arbore tout au long du film une robe argentée hypnotique

À noter un étrange film de vampire français
« home sweet home » réalisé en 1972 par Liliane de Kermadec, avec Julien Guiomard, Jacques Monory et Patrick Dumont…

Li-An a dit…

C'est vrai que les affiches de Druillet sont belles.

Anonyme a dit…

Les commentaires d'Olmo sont plus pénibles que les notes de lecture d'Apollo. Je paye une bouteille de vodka au poireau à quiconque lui brise sa raquette de badminton.