samedi 23 février 2008

En Namibie


Je pars deux semaines en Namibie.

Mon objectif principal est d'y trouver enfin le fameux ratel, l'animal totem de cette année africaine.

Je n'ose imaginer ce que vont devenir les commentaires sur ce blog en mon absence...

mardi 19 février 2008

Bout du tunnel

Pauline (et les loups-garous) devrait sortir fin juin 2008. L'éditeur est Futuropolis, ça fera 62 pages, et l'intervenant technique qui se charge des dessins est Stéphane Oiry.


Commando colonial : Opération Ironclad devrait sortir en septembre 2008. L'éditeur est Dargaud (collection Poisson Pilote), ça fera 46 pages, et l'artiste qui dessine est Brüno.
Une fois ces deux albums sortis, je serai enfin libre de me consacrer à d'autres projets qui me tiennent à coeur : sortir un roman noir chez Gallimard, dans la "Noire" (justement) ou chez Actes Sud, je ne sais pas encore, écrire et réaliser un long métrage, recevoir pour cette oeuvre un prix à Cannes sous les sifflets, monter un groupe de rock avec que des filles pour m'accompagner (il y aura Debbie Harry jeune, Kim Deal moins grosse, Chan Marshall quand elle a les cheveux courts, et éventuellement Lovefoxx pour sautiller de partout), et acheter une île (Europa, par exemple).

samedi 16 février 2008

Tintin en short


Cette photo d'Anita Pallenberg tenant un album de Tintin provient de ce site.

Anita Pallenberg ex-copine de Brian Jones, ex-femme de Keith Richard, ex-maitresse de Mick Jagger, a souvent été surnommée la 6eme Stones. Elle a aussi connu une carrière au cinéma.
Olmo, qui n'est jamais en reste d'anecdotes cinématographiques, m'en dit ceci : "J'ai un film avec elle et Mick, nus dans une baignoire: "Performance" de Roeg. Elle joue également dans "Dillinger est mort" de Ferreri. Piccolli l'assassine et va se baigner nu avec ses colliers. Dans "Dillinger", Anita est nue ainsi qu'Annie Girardot (très sexy à l'époque, hé oui...) Anita joue aussi dans Barbarella, brune comme le charbon. On l'aperçoit aussi dans "One + One" de Godard. et dans "Candy" curiosité psyché de Christian Marquand (oncle de Marie Trintignant )... "

Pour sa carrière de stonienne - ses dêmélées avec la drogue, le cadavre d'un jeune homme dans son lit, les rituels de magie noire qu'elle pratiquait, son influence sur le groupe etc. - autant lire l'article du wikipedia en anglais.

Mais ce n'est pas la vie d'Anita qui m'intéresse, mais cette photo spectaculaire : le rapprochement étonnant entre la jeune femme blonde, au short bavard (pour reprendre l'expression de Bertrand), et cet album de Tintin, "L'Île noire", qu'elle tient contre elle - contre ses seins.

D'un côté les années 70, la sexualité débridée et arrogante, la contre-culture, le rock anglo-saxon, de l'autre Tintin, d'un auteur belge très conservateur, une idéologie de boy-scout, de 7 à 77 ans, une forme définitive de classicisme sage.

De fait, la photo n'aurait pas été aussi intéressante si Anita avait tenu contre elle (tout contre elle) un livre de Crumb*. Je sais bien qu'il s'agit vraisemblablement de l'album du gamin à côté d'elle (Marlon Richards ?), mais cette rencontre est pas mal : sexe et classicisme.
La classe, ce Tintin.
* Notons que si ça avait été la baronne de Rotschild tenant un Tintin, ça n'aurait pas fonctionné non plus.

mercredi 13 février 2008

Chan

Pourquoi reparler de Cat Power, alors que précisément son plus mauvais album vient de sortir (il parait que, je n'en sais rien, je vis en Angola) ?
Allez, pour La Crainte et Grand Pingouin, "Nude as the news", découvert sur une compile des Inrocks il y a plus de 10 ans, avec Chan Marshall et une flying V (!) sur le plateau de NPA.



Jackson ! Jesse ! I've got a son in me !
Mais bon dieu qu'est-ce qu'elle raconte cette chanson ?

mardi 12 février 2008

Tif et Tondu


Brüno et moi avons décidé de reprendre Tif et Tondu. Hé ouais.

Il faut juste que les éditions Dupuis soient d'accord. J'ai envoyé un mail à Niffle, le nouveau rédac' chef de Spirou, et j'attends sa réponse (s'il répond).



Edit : et la réponse est non.

dimanche 10 février 2008

Convoy

En 1978, à Casablanca, j'avais 9 ans et le cinéma du quartier passait un film qui avait l'air terrible : "Le Convoi". Malheureusement, je n'avais pas eu le droit d'aller le voir, mais je me souviens que mon père en était revenu assez enthousiaste. Presque 30 ans plus tard, La Crainte s'emballe dans une discussion : "Peckinpah, c'est le plus grand réalisateur de tous les temps, mec !" et il me fout sur mon disque dur une floppée de films du susnommé, dont, je vous le donne en mille, "Le Convoi".



Si j'ai bien compris, "Convoy" doit être le titre d'une chanson country qui a inspiré directement Peckinpah et qu'il reprend comme bande originale. Adapter une chanson en fiction me plaisait bien, mais en y regardant de plus près, on se demande si c'est une vraie bonne idée tant le scénario du Convoi est indigent : 3 routiers sympas se font emmerder par un gros flic pas sympa pour un motif pas clair, ça finit en baston dans un bar, et les routiers décident de s'enfuir au Nouveau-Mexique. Leur histoire fait le tour du milieu des camionneurs, et un immense convoi se forme par solidarité. Pourquoi ? Que comptent-ils faire ? On n'en saura rien. Ce qui est important, c'est que Kris Kristofferson soit torse nu et qu'on puisse multiplier les cascades. A la fin, on croit que le héros est mort, et finalement non. Il faut ajouter que les dialogues (dans la vf) sont d'une crétinerie rare, et que les absurdités de scénario se multiplient sans qu'on sache vraiment s'il s'agit de passer dans le burlesque ou pas. Bref, "Convoy", western routier, serait une sorte de super nanard, s'il n'y avait pas parfois des moments de bravoure (lorsque les camions traversent une piste de sable, on croirait d'étranges navires affrontant un océan de poussière), et si le je-m'en-foutisme général de ce récit improbable ne débouchait pas (assez maladroitement, il faut dire) sur un joyeux bordel libertaire.

Un nanard anar, pour résumer.

vendredi 8 février 2008

Il Gattopardo


L'avantage, quand on est prof de lettres*, c'est qu'on découvre parfois des classiques qu'on n'aurait pas lu sinon.
Par exemple, moi, "Le Guépard" de Lampedusa, je ne connaissais pas. Il s'avère que c'est un roman (le seul que Lampedusa a écrit, quelques temps seulement avant sa mort) extrémement agréable à lire : entre la "tradition" stendhalienne voire flaubertienne et une écriture très moderne, pleine d'humour et de désespoir.
Le vieux Lampedusa était peut-être quelque chose comme un conservateur, mais c'était visiblement un esprit brillant et drôle, désabusé sans doute, mais jamais cynique.


J'en ai profité pour revoir le film de Visconti (encore un aristo italien). C'est joli, Burt Lancaster incarne avec bonheur le Prince de Salina, les élèves peuvent se pâmer devant Delon jeune pendant que je me dis que, quand même, Claudia Cardinale, c'était pas de la gnognotte.


*comme ma mère, je dis prof de lettres, c'est plus snob que prof de français.

Nout cases

Je me souviens de la "case du général", rue de Paris, que j'ai fréquentée assidûment durant mes années de collège (j'étais très ami avec la fille du général). Je me souviens aussi de la petite case créole du pasteur, rue Bertin, où j'allais faire du foot avec les copains, et puis surtout de la case créole de Frenchy, rue Roland Garros, où j'ai passé une quantité de nuits blanches assez incroyable.

Plus tard, la grand-mère de Domi nous a hébergés dans la petite maison, chemin Hautbois, à la Montagne. Une toute petite maison où avaient vécu avant nous les grand-parents et les parents de Domi et où les marmailles ont fait leurs premiers pas. Une petite case en bois, peinte en vert, à l'architecture de châlet étonnante pour la Réunion.


Et puis après encore, ça a été le "châlet", justement, route des bambous au Brûlé. Notre première maison à nous, un rêve de case créole : une maison immense de "changement d'air" datant du début du XXeme siècle, ayant appartenu à une grande famille (dont la grand-mère de Raymond Barre), au milieu de la verdure des hauts (800 mètres d'altitude), des brouillards, de la pluie, et du froid aussi, en hiver.
Mince, on l'a aimée cette case...
Aujourd'hui, la mairie nous l'a rachetée et elle devrait l'intégrer dans le parc régional des hauts.



Une autre maison que j'aime beaucoup, mais qui a peu de chance de jamais me servir de logement, c'est Maison Rouge, dans les hauts de Saint-Louis. C'est évidemment elle qui nous a inspirés, Jean-Michel et à moi, pour "Fantômes blancs".


Enfin, il y a celle que je ne connais pas : la maison de l'Entre-Deux où vivait la grande tante de Domi et où elle allait quand elle était enfant. Depuis, un entrepreneur avisé l'a rasée pour y construire un logement en "dur".

São-Tomé e Principe


Les îles de Saint-Thomas et du Prince sont situées à quelques centaines de kms au large du Gabon. Cette ancienne colonie portugaise a été, au faîte de sa gloire, le premier producteur mondial de cacao et le point de passage obligé des esclaves venus d'Angola en partance pour le Brésil. Puis, le temps semble s'être un peu figé, et les photos que je découvre sur le net m'émeuvent énormément : de vieilles maisons (souvent en bois), des ciels sombres, une végétation luxuriante, un sentiment diffus d'abandon et de grande nostalgie... Bref, São-Tomé m'apparait comme une Réunion d'il y a 50 ans, en plus africain et en plus baroque.

Après la Namibie, ce sera ma prochaine destination de voyage. Il faut peut-être faire vite car on trouve du pétrole là-bas, en ce moment, et il n'est pas dit que dans deux ou trois ans l'or noir n'aura pas fait disparaître ce qui me touche aujourd'hui...


mardi 5 février 2008

Persépolis, le film

Je viens de voir Persépolis, le film (réalisé par Satrapi et Winshluss).
C'est vachement bien.



Ces deux-là réussissent à la fois à rester fidèles à la bd tout en proposant quelque chose qui ne serait pas la "bd filmée". Chapeau.

Pauline chez les potaches

On pourrait croire que seuls les commentaires partent en vrille sur ce blog. Eh bien non, je suis abreuvé de mails divers et variés proposant des variations sur le thème de la couverture de Pauline. Je ne peux pas tout mettre, j'essaie d'être sérieux et rigoureux, merde, mais je ne sais quelle force obscure me pousse à donner suite à ces conneries.

Des couvertures au goût douteux

Une planche au goût douteux

Un hommage posthume au goût douteux

Pauline X

Une version érotico-mandiquienne et sans doute d'inspiration polonaise de la couv' de Pauline.

Largos de Luanda

Avant 75, les places de Luanda exaltaient la puissance perdue du Portugal. L'Angola indépendante a remisé les statues des grands découvreurs dans une cour fermée de la citadelle (qui est un musée aujourd'hui).

Les places de Luanda ont désormais les statues à la gloire des héros nationaux. Aujourd'hui, j'en ai photorgraphié quelques unes.
D'abord, le président-poéte fondateur, Agostinho Neto, "praça da independencia" :


Ensuite, le "monumento as heroinas angolanas" :


Plus rigolo, en venant de Viana, une statue à la gloire des camioneurs angolais ("ao camionista de Angola, 1973") qui rappelle étrangement le sigle Mercedes, dont la concession est justement en face :


Et la célèbre largo Kinaxixi (pronconcer Kinachiche), coeur historique de Luanda, dont je n'ai pas pris en photo la statue mais plutôt le fameux "predio em construçao", cet immeuble jamais fini (il date de 1968, je crois) qui a inspiré Pepetela pour son roman "L'Esprit des eaux" :

lundi 4 février 2008

Je suis allé au marché (2)

Suite de mes lectures post-Angoulême (animal triste).


Mes Problèmes avec les femmes de Crumb, chez Cornélius : chef d'oeuvre évidemment. J'hésitais à l'acheter, parce que j'avais une ancienne édition de ce livre. Grave erreur, Jean-Louis-de-chez-Corné s'est empressé de me mettre le nez dans mon caca et de me démontrer par A + B que, non, je n'avais pas ce livre : non seulement c'est plein d'inédits, mais en plus tout a été retravaillé avec la maniaquerie qu'on lui connait (à Jean-Louis - suivez, merde). Crumb, les femmes, le désir, la frustration, tout est drôle et cruel. Chef d'oeuvre, pas grand chose à ajouter.



Fennec de Yoann et Trondheim, chez Delcourt : j'étais un peu emmerdé avec ce vieux Lewis : je viens de dire un peu de mal du Donjon-Stanislas, et voilà pas que je lis le Donjon-Keramidas, et franchement... Bref, n'en parlons pas. Et puis, heureusement, je lis Fennec : des strips sur un petit fennec dans la brousse qui cherche un objet et qui trouve des emmerdes. C'est drôle, malin, réjouissant.



Maharajah de Sfar, chez Delcourt : les carnets de Sfar sont passés chez Delcourt, mais c'est la même veine que chez L'Asso. Beaucoup de gens doivent détester ces carnets : trop nombrilistes, trop bâclés, trop sfariens. Mais n'empêche, Sfar a inventé un dispositif de récit, qui n'est ni de la bd à proprement parler, ni du récit illustré traditionnel. Ca marche impec', et je trouve ça non seulement agréable à lire, mais même toujours aussi passionnant*, y compris quand Sfar fait son pénible (ce qui arrive parfois, reconnaissons-le).
*allez, sans doute moins que les précédents et plus que les prochains, mais c'est normal je suppose.

Fan art

Le jeune B. M. de La Perruque-sur-Snobe m'envoie cette proposition de couverture pour Pauline.


Nous avons transmis à Futuro. En attente d'une réponse.

samedi 2 février 2008

Le rock c'est fin.

Pour la doc de S. O.

vendredi 1 février 2008

Histoire d'une couverture

Hier soir, Grand Pingouin (enfin, vous savez qui), m'envoie deux essais de couvertures pour Pauline. Il m'écrit : "Laquelle que tu préfères, mec ?"
Je dis la 2, et il me dit "Ouais, pareil que moi, mec."

Il faut dire que la veille, Didier Gonord, qui est le directeur artistique de chez Futuro, avait fait une proposition.

Grand Pingouin lui répond donc qu'il voit plus un truc comme ça, mais dans son comme ça, il y a désormais une station service :


Didier Gonnord lui dit que la faire toute noire, c'est peut-être encore plus radical :


Puis, il réfléchit, et il dit, sinon, avec la station derrière, mais comme ça, c'est pas mieux ?

Alors là, Stéphane répond oui et moi aussi, on va faire comme ça (enfin surtout Stéphane, moi je ne vais rien faire, j'ai juste dit qu'il fallait les parenthèses dans le titre).