mardi 31 juillet 2007

Chic Planète !


Ils s'appelaient Cleet Boris, Karl Niagara et Bronco Junior et étaient visiblement très inspirés par la nouvelle ligne claire d'Yves Chaland (qui signa la pochette de "Chic Planète") et de Serge Clerc. Dans les années 80, les Louis' Trio ont fait un tabac avec leurs tubes, leurs looks néo-50's et leurs déhanchés électriques.
Le clip est franchement pas terrible, mais rigolo à voir pour retrouver une sorte de parfum du début des années 80 :



Après, ils ont connu un gros succès avec un album beaucoup moins bd, "Mobilis in Mobile", qui tournait autour de la figure du capitaine Nemo (dont la devise donnait le titre de l'album). On découvrait qu'en fait Cleet Boris n'était qu'un pseudo, et qu'en vérité, il s'appelait Hubert Mounier.
Mobile dans l'élément mobile, donc :



Le groupe a disparu après, et Hubert a fait un peu de bd, je crois. L'Affaire Louis Trio n'était peut-être pas trop mon genre musical, mais ils étaient éminement sympathiques.

samedi 28 juillet 2007

Hergé


Chez Librio une biographie très light d'Hergé : rien de bien neuf si vous avez lu les différentes bios existantes (par exemple celle d'Assouline, ou celle de Smolderen/Stercxx), mais bon, c'est toujours agréable de revoir l'itinéraire du plus grand auteur de bd du monde.


On m'a offert aussi le catalogue de l'expo du Centre Pompidou qui est assez bluffant : on peut donc prendre n'importe quelle case d'Hergé (peut-être un peu moins celles du studio) et ça donne quelque chose de beau, qui se tient et se justifie en lui-même...


Je regrette qu'on ne trouve plus les correspondances d'Hergé qui étaient extraodinaires : Hergé était un type pas très agréable, visiblement de droite, assez froid et distant, mais doté d'un vrai humour, très particulier et cassant et, évidemment, d'une grande classe.


Le truc qu'on fait en ce moment avec Brüno sera sous le double haut patronnage d'Hergé et de Pratt. Ben ouais, rien que ça.

mercredi 25 juillet 2007

Le Lac des morts-vivants


Comme Stéphane le réclame à cor et à cri, voici une petite bande-annonce d'un film de Jean Rollin (Rollin, hein, pas Rolin).
Le résumé en quelques mots (je n'ai pas vu le film - dieu merci pour mes neurones - mais il est abondamment commenté sur des tas de sites) : des basketteuses se baignent nues dans un lac vert, et se font dévorer par des soldats allemands zombies verts. Le village de péquenots d'à côté décide de se débarasser des zombies. Mais une des gamines du village est la propre fille d'un des soldats zombies... (Il doit y avoir aussi plusieurs autres moments où les filles sont nues, si j'en crois la bande-annonce.)
Bref, Tarantino et son grindhouse peuvent aller se rhabiller.

mardi 24 juillet 2007

Zones


Finalement déniché par hasard dans une librairie où je n'avais pas bien regardé, Zones est le 5ième roman de Jean Rolin que je lis. On y retrouve le dispositif déjà vu dans les précédents romans (mais qui sont en fait sortis après, ce qui fait qu'il semble bien que ce soit Zones qui inaugure le dit dispositif), à savoir le voyage immobile, où le monde se découvre depuis un lieu unique (ici, la zone donc : banlieue parisienne ou quartiers déshérités de la capitale).

Quartiers en déshérance, bitume, périphériques, bistrots du coin, hôtels merdiques, le Paris de Rolin n'est pas folichon, et pourtant le regard qu'il porte sur ses habitants (clodos, zonards, "jeunes", tauliers, ivrognes, passants etc) est toujours empli d'humanité fraternelle, c'est à dire dénué de tout regard en surplomb : ni pitié, ni commisération, ni mépris, ni paternalisme.

La lecture est d'autant plus agréable que le récit n'oublie pas d'être souvent très amusant et que Rolin évite l'auto-satisfaction ou le nombrilisme qui sont malheureusement souvent les marques des récits des écrivains-voyageurs .

lundi 23 juillet 2007

La théorie du nanard érotique

Je viens de réécouter la formidable bande originale du film Vampyros Lesbos (Jesus Franco, 1971) qui est signée des deux teutons Manfred Hübler et Siegfried Schwab. J'avais acheté ce cd (sans doute alléché par le titre et la couverture) il y a une bonne quinzaine d'années et je l'avais un peu oublié.
Je me suis toujours promis de voir le film un jour, mais ça n'est jamais arrivé. En même temps, je ne sais pas si j'aurais le courage de me taper 1h30 de vague intrigue prétexte à des scènes de cul soft, car j'imagine bien que c'est un de ces nanards érotiques dont l'Europe des années 70 s'était fait une spécialité. En gros, quand les américains multipliaient les films d'exploitation (blaxploitation, grindhouse etc), les européens tournaient à tire-larigot des pauvres films érotiques à deux balles (et dans le cas de Franco en y ajoutant une petite touche de fantastique). On peut donc imaginer qu'un Tarantino français, s'il existait, revisiterait ce formidable héritage cinématographique, et Death proof aurait été un peu plus cul que ça.



Je pense qu'Olmo devrait donner son avis bien plus éclairé que le mien dans les commentaires...

mardi 17 juillet 2007

Another day in Paradise



Pour faire simple, on dira que Larry Clark est le cinéaste de l'adolescence, plus précisément de la sexualité adolescente, ou plutôt des corps adolescents - allez, disons des corps des garçons adolescents. Dans Ken Park ou Wassup Rockers, ce qui fonctionnait, c'était précisément ce regard de photographe, à la fois naturaliste et sensible, sur les jeunes acteurs filmés. Ce qui foirait, c'était que passé l'aspect documentaire de la chose, on se retrouvait avec un vague récit mal branlé - l'idée de raconter une histoire n'étant visiblement pas la préoccupation première de Larry Clark mais une sorte d'obligation un peu pénible.

Another Day in Paradise (non, ce n'est pas une chanson de Phil Collins) réussit, en partie, à échapper à cet écueil : on commence bien comme dans un film de Larry Clark (un adolescent nu - et accessoirement sa copine - des corps, une vérité de jeu documentaire) mais on continue dans le récit de genre (film noir et road-movie) ce qui va donner un cadre narratif solide au film. Donc en gros, un jeune paumé et sa copine rejoignent un couple de criminels junkies (James Woods et Mélanie Griffith) pour une descente aux enfers. Rien d'original, a priori : petite mythologie de la came, de la vie de voyous, galerie des personnages pittoresques habituels du road-movie. Mais comme Larry Clark n'oublie pas d'être le cinéaste de l'adolescence dont je parlais au début, le récit en sort revitalisé. Une scène, particulièrement, est frappante de ce point de vue, celle de la discussion dans les bois entre James Woods et le jeune Vincent Kartheiser : d'un côté le film de genre, le bon vieux jeu d'acteur hollywoodien, de l'autre l'émotion documentaire des films d'ados de Clarke.

Mais, mais, mais, passés ces quelques moment de vraie grâce, tout cela reste un peu plan-plan et sans surprises, et on a juste l'impression d'avoir vu (ou lu) mille fois cette histoire. Ce n'est pas désagréable, c'est juste un peu frustrant.




dimanche 15 juillet 2007

Gigantic Kim

Kim Wilde ? Kim Carnes ? Kim Fowley ? Kim Bassinger ? Kim Jong'il ?
Non, il n'y a qu'une seule Kim : Kim Deal, la fille la plus cool (Cool as Kim Deal) et la plus souriante de toute l'histoire du rock.
Kim et son groupe de filles :



Les deux Kim :



Et un jeu cinéphilique pour Bertrand : donner le titre de chaque film cité, dans l'ordre, dans cette bande-son de la route des vacances :

vendredi 13 juillet 2007

Dedans le Bayou

En 1988, rue Quincampoix, j'ai acheté un accordéon diatonique pour former avec mon copain Renaud un orchestre cajun.
Après des mois d'efforts infructueux, j'ai laissé tomber et j'ai dû admettre que j'étais une foutue tanche en musique. Notre premier album de bd, à Mad et à moi, était le fruit de notre engouement pour la musique cajun, et s'intitulait "Dedans le Bayou".
Hop, un petit hommage aux vieux cadiens de la Louisiane...

Au dessus, Cléoma et Joseph Falcon. En dessous, un enregistrement de Fontenot et "Bois Sec" Ardoin. Laissez le bon temps rouler !


mardi 10 juillet 2007

Terminal Frigo


Merde, ça ne va pas du tout : je viens de finir le dernier Jean Rolin disponible dans les librairies dionysiennes. Je vais lire quoi, maintenant ?
"Terminal Frigo" reprend le dispositif de littérature déambulatoire mis en oeuvre dans "La Clôture" et le transpose dans les grands ports industriels français. Ca donne un récit précis, fait de descriptions et de rencontres, d'où le narrateur apparait toujours en retrait (même si, ça et là, par petites touches, des éléments d'autobiographie apparaissent) d'une remarquable humanité. Comme dans les autres romans, Rolin convoque une galerie de personnages étonnants et attachants (des syndicalistes CGT, des immigrés clandestins d'Europe de l'Est ou d'Afrique, des patrons de bistrots, des marins...) et envisage toujours les lieux comme une matière littéraire. C'est vraiment très bien.

Et souvent drôle aussi.


La boutique du skull


Voilà, maintenant qu'on a commencé à rassembler une road crew digne de ce nom, il va falloir trouver comment parler de Motörhead.
En la matière, tout est possible, depuis les illustrations... heu... pompières à la Petagno (ce qui amuse beaucoup Menu) :


Ou alors, ce truc, je ne sais pas d'où ça sort :


Ou encore, Tofépi qui a une vision vachement plus rigolote de la bande à Lemmy :


Ici, un article jouissif de Libé sur Lemmy, et , un autre dans Télérama. Ce type est un génie.
Et en fouillant sur le net, on peut s'habiller de pied en cap grâce au merchandising Motörhead. La classe et le bon goût, je vous dis.

Des t-shirts :


Des patchs :

Des slips :


Des bijoux :


Des montres, des jouets :


Des souliers :


Des savates-deux-doigts (oui, oui) :
Pour tous les âges :


Ca fait réfléchir, d'un coup, hein ?

Rock à La Buse


Samedi soir, c'était le festival "Rock à La Buse" (pour l'anniversaire de la pendaison du pirate du même nom, il y a 277 ans). Chouette ambiance chez Gael et Pascale, à la Ravine des Sables, avec un petit côté Deep South (la plage en plus), et plein de groupes de rock.
J'ai pris plein de photos pour un reportage demandé par La Crainte, mais celle qui résume le mieux la soirée a été prise par quelqu'un d'autre que moi, le lendemain matin. C'est ce vieux David, échoué quelque part non loin du lieu du concert :

samedi 7 juillet 2007

We are the road crew !


Y en a marre des collectifs d'auteurs de bd consacrés à Goldman ou Obispo ! Il est temps de rendre hommage au plus grand groupe de Rock'n'Roll de tous les temps : Motörhead !
Stéphane Oiry et moi-même nous attelons à la tâche, et la fine fleur de la bande dessinée moderne nous accompagne.
Le road crew (qui s'étoffe d'heure en heure) : "La Crainte" Brughera, Olivier Texier, Rocco, Hervé Tanquerelle, Riad Sattouf, Brüno, Bouzard, Oiry, Appollo, Frissen, Hergé, Witko, Micol, Killoffer, Frankiravi, Mimo Capiéri, Tofépi, Menu, Bailly, Morgan Navarro, Conrad Botes...


Hear me talking, Doctor Rock !

vendredi 6 juillet 2007

Modiano

C'est le premier Modiano que je lis (à ma grande honte). Un ancien privé amnésique retrouve les traces de son passé dans le Paris des années 50/60.
Pas mal.

Death Proof

Comme d'hab', chez Tarantino, ça jacte beaucoup (beaucoup trop), mais contrairement à ce que m'avait annoncé Manu, c'est quand même assez divertissant.
Mais Manu n'avait peut-être la même bande son que moi :