"Un Chien mort après lui", dernier "roman" de Jean Rolin.
En créole, on les appellerait "chien jaune" ou "chien marron", cette dernière expression ne désignant pas la couleur supposée de l'animal - que la première, elle, identifie - mais indiquant son statut vis-à-vis de la société des hommes : un chien marron, c'est un chien qui s'est ensauvagé. Rolin, lui, préfère l'expression - tirée de l'anglais - de "chien féral" (un féral, des féraux).
Il traverse donc le monde tel qu'il est - riche un peu, pauvre surtout, en paix, en guerre, en Asie, en Afrique, en Amérique, en Australie, en Europe - pour une sorte de panorama mi-subjectif, mi-savant des bandes de chiens féraux : chiens qui mangent des cadavres, chiens de décharge, chiens urbains, chiens littéraires, chiens qui chantent (en Papouasie), dingos australiens... Et en même temps que Rolin raconte ses rencontres avec les canidés du monde entier, il n'oublie ni le contexte des pays visités(et on retrouve là son goût immodéré pour les indications géographiques et urbaines précises : noms de rue, sens du détail et de la description), ni, évidemment l'actualité qui entoure ces rencontres - Rolin reste un journaliste : guerre entre Tsahal et le Hezbollah, émeutes haïtiennes, rebellion thaïlandaise etc.
"Un chien mort après lui" aurait pu s'intituler "Le Monde selon Rolin", tant le chien féral est à la fois le sujet du récit et le prisme par lequel Rolin décrit le monde d'aujourd'hui - évidemment à sa manière, un peu désabusée, distante, ironique, amusante et pleine d'empathie.
7 commentaires:
On m'a dit que c'était mieux que du Boulet.
Boulet pue...
vous vous souvenez lorsque l'on a campé sous la pluie, au milieu de nulle part. J'ai retrouvé les photos.
Gisèle.
A moin in ansienn élèv, moin na in questyon pou ou : i paré dann son prossain liv, le bonomm i continu son travay su de resserch mé lu intéress à lu mintnan o cabo, é non pli o sien. Mwin na l'impréssion i sa interess a mwin pliss paske lo sien mwin la jamé tro aim azot ... Ou compren à mwin ou la, mi preciz pa pliss. Ma regard out reponss.
Pour ansienn élève : mi koné pa trop si boug la va fé un liv su lo kabo, mé si lu sort' un jour, sa kmi pë di aou, sé juste "Pangar lo kabo". Néna un ta d'kabo différents, mais na deux-trois que lé danzereu même.
Na bocou d'choz i fo pangar, mé sé pa in kabo i sa fé pèr à mwin : na pwin bocou i tien zot promess.
Bon sang, Jean Rollin écrit ! C'est aussi bien que les orphelines vampires ?
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