samedi 11 avril 2009

SF pétainiste


Tout le monde a, semble-t-il, lu "Ravage" de Barjavel. Pas moi. De cet auteur, je n'avais lu jusqu'à présent que "L'Enchanteur". J'étais en seconde, je crois, et cette version un peu babos des chevaliers de la table ronde avait enchanté (haha) le joueur de Donjon et Dragons que j'étais.
Or donc, l'autre jour, je tombe sur "Ravage", classique des classiques de la SF française, qui traînait à la maison - mon fils l'ayant emprunté au collège.
Je l'ai lu.

En quelques mots : non seulement c'est nul (mal écrit, mal raconté, con) mais en plus c'est d'un pétainisme hallucinant.

Si vous avez oublié de quoi il s'agit, "Ravage" commence par une évocation assez pénible d'un futur proche où le monde est dominé par les machines. Barjavel s'emploie à décrire minutieusement le monde moderne de demain tel qu'il l'imagine, et c'est pesant, chiant à mourir, d'autant que l'intrigue qui commence est d'une bêtise affligeante (le héros découvre que sa bien-aimée s'est fait séduire par un méchant de la radio). Ensuite, arrive le cataclysme à proprement parler : toutes les machines s'arrêtent mystérieusement, plus d'électricité, plus de source d'énergie et la vie moderne s'écroule, Paris succombe à un immense incendie, et le héros devient le chef d'une bande de survivants. Mazette, on se croirait dans "La Route" McCarty alors ? Hélas non, malheureux, Barjavel aligne les clichés, les incohérences, on ne croit pas un seul instant à ce qu'il raconte (je ne parle même pas du cataclysme qui n'est pas expliqué, mais dont on devine qu'il s'agit d'une punition divine), on n'adhère pas une seule fois au récit... Et voilà pas que le récit, déjà passablement agaçant de mièvrerie bien pensante, vire à la vision mystique réactionnaire. Non pas réactionnaire, pétainiste. Le héros devient un chef (un vrai, hein, un qui tue celui qui ne lui obéit pas), les autres personnages (à peine esquissés) sont fascinés par la valeur du commandement, et ensemble ils décident de traverser la France ravagée pour aller s'installer en Provence, et retrouver les vraies valeurs de la terre. Car c'est ça l'idée qui sous-tend tout le roman : retrouver les valeurs de la terre (qui ne ment pas, elle), obéir au chef, être fidèle à la race. S'ensuit un périple sans intérêt, marqué par la violence légitime du survivant, et par des épisodes totalement stupides (ils rencontrent Jesus par exemple). Enfin, arrivés à bon port, la communauté se structure et s'organise pour que plus jamais un tel cataclysme ne se reproduise : on interdit les livres, on instaure la polygamie pour repeupler le pays, on prône les valeurs de la terre, et on écoute les chefs (blonds aux yeux bleus - ah ben oui). Et voilà c'est fini.

Bon dieu de merde, me dis-je en refermant le livre, qu'est-ce que c'est que ce truc ? C'est "Pétain fait de la SF" ou quoi ?

Eh bien oui.
En regardant rapidement sur internet, je découvre que le roman est publié en 1942, et que Barjavel était un habitué des colonnes de "Je suis partout". "Ravage", c'est bien "Pétain fait de la SF".
Je suppose que tout le monde est au courant, que c'est même une tarte à la crême de la SF, comme, un peu, "Tintin au Congo" pour la BD. Mais moi, je ne savais pas.
Comme disait le Professeur Choron : "il n'y a rien de pire que l'ignorance, on s'instruit pendant qu'on danse."

58 commentaires:

Armelle a dit…

Cette oeuvre, Ravage, impose par son succès Barjavel comme écrivain. Cet auteur reste encore, pour une bonne part, connu du public aujourd'hui grâce à celle-ci. Les professeurs de français la donnent à lire à leur élèves bien souvent pour leur faire découvrir de la science fiction sans considérer le contexte et les valeurs promaréchalistes qui sont véhiculées. Quand on tente de le leur démontrer preuves historiques à l'appui, ils restent parfois sceptiques. Je ne crois pas que l'on puisse parler d'un Tintin au Congo dans ce cas là... pourtant se devrait être au même titre un cas d'école. Quant à Je suis Partout, non seulement Barjavel y collabore, mais il est publié dans ce journal collaborationniste en 1943 lorsque les circonstances contraignent ce journal à évoluer beaucoup plu profondément qu'il ne l'avoue. Il se débarrasse de toutes sortes de guillemets pour prôner la collaboration avec l'Allemagne puis l'alignement total sur le modèle national-socialiste. Hostile au gouvernement de Vichy, le journal opte pour une collaboration "jusqu'au-boutiste". Le 6 janvier 1944 à un moment, où, hormis quelque fanatiques, les Français savent que la fin est proche, on peut lire en première page du journal "nous ne sommes pas des dégonflés" et notre Barjavel se retrouve en page 6 avec son "Voyageur Imprudent". Barjavel sera sur la liste des indésirables préparée par une commission d'épuration qui paraît les 9 et 16 septembre 1944 dans le Figaro Littéraire et les Lettres Françaises. Il arrivera à se faire effacer de la 2ème liste. Après un temps mort après-guerre il publie jusqu'en 1985 dans une oeuvre qui évolue mais qui continue de charrier les mêmes valeurs.

Appollo a dit…

Hé ouais, les mecs, y a aussi des vraies filles intelligentes qui laissent des commentaires sur mon blog. Ca vous en bouche un coin, pas vrai ?

bistrolacroix a dit…

je ne bois jamais de Vichy ça me ballonne.

O. A a dit…

Armelle, vous êtes tout aussi belle qu'intelligente.

pingo a dit…

.fuiiiit fuiiiit fuiiit

Sylvie a dit…

Il naît en 1911, à Nyons, dans la Drôme paysanne. Son père boulanger est mobilisé pour la guerre. Sa mère le remplaçant, elle n'a que peu de temps à lui consacrer et l’enfant seul découvre la nature et s'émerveille de ses prodiges. Il se plonge dans la littérature, grandit dans l’amour d’une mère happée par le travail et l’affection de sa cousine, Nini. Ce regard d’enfant grave dans sa mémoire des souvenirs intenses qu’il répercute dans son autobiographie La Charrette bleue. Celle-ci est avant tout l’écho de son enfance, et laisse peu de place à sa vie adulte. Sa mère meurt en 1922, des suites de la maladie du sommeil. Cette disparition précoce laissera l'enfant de onze ans désemparé.
Barjavel disait n’avoir gardé aucune mélancolie de son enfance, c'est parce qu’il n’en a pas tout perdu, du bonheur incessant de vivre jusqu’aux images fortes des choses les plus simples, qui sont miraculeuses, et éternelles « Elle guettait de nouveau, dragon immobile, au centre de sa rosace, au-dessus de l’eau noire. Je crois qu’elle y est restée des années. Elle y est peut-être encore. » Il s’est attaché à ne pas en perdre la naïveté qui préserve du mal-être de l’âge adulte.
Toute occasion lui est propice à cultiver son bonheur. Dans la vétusté de son appartement, qu’il a choisi du balcon en regardant le ciel, la vie n’est pas toujours simple, mais même les situations les plus difficiles sont occasions pour en tirer parti : « Mon ami le percepteur me fait parvenir un billet rose. C'est le "dernier avis avant saisie". Malgré les quelques acomptes que j'ai versés, il me reste à payer une somme effrayante. Bien entendu, je n'ai pas de quoi le payer. Je vais essayer un nouvel acompte. Il paraît qu'il a le droit de saisir même en l'absence du contribuable. Il ne faudrait pourtant pas que, revenant de vacances, nous trouvions la maison vide !... Oh ! et puis, après tout ! Cela simplifierait notre existence. Nous étions bien plus à l'aise avant d'acheter l'armoire ».
À l’école, il se montre médiocre écolier, voué à la succession de son père. Abel Boisselier, professeur de français, remarque ses qualités dans cette matière et l’exhorte à continuer ses études. Son père ne peut les lui assurer, et le professeur en fait son protégé et le recueille. René le suit lorsqu'il est nommé proviseur à Cusset et il devient pensionnaire. Le baccalauréat qu’il réussit en 1927 clôt ses études qu’il ne peut poursuivre, faute de moyens financiers. Il entame une série de petits métiers, (surveillant de collège, professeur d'anglais, employé de banque...). À dix-huit ans, il est embauché au quotidien Le Progrès de l'Allier et commence sa carrière de journaliste. Il rencontre l'éditeur Robert Denoël au cours d’une interview et celui-ci l’embauche. Il arrive donc à Paris en 1935 et travaille comme emballeur chez Denoël. Il gravira les échelons de la hiérarchie de la maison d'édition pour finir directeur littéraire. Il y fréquente de nombreuses personnalités du monde littéraire dont Lanza del Vasto et Jean Anouilh, avec lequel il fonde la revue littéraire La Nouvelle saison en 1936.
Marié en 1936, père de Renée (Nanou) et de Jean dans les deux années qui suivent, il forge, avec les maladies qui assaillent les enfants-bébés, ses grands thèmes sur la Vie et la médecine, ceux de La Faim du tigre.

Il vit mal la guerre qu’il fait dans les zouaves, et développe un penchant antimilitariste. Affecté aux cuisines sous le grade de caporal-chef, sa tache principale consiste à chercher et distribuer le ravitaillement1. Il est révolté par l’esclavage du soldat et la bêtise militaire. De retour parmi les siens dans Paris qu’il ne quittera plus, il fait partie de l'équipe de Je suis partout, l'hebdomadaire de Robert Brasillach et retrouve sa place de chef de fabrication chez Denoël1. En 1943 il publie son premier roman, Ravage.
Il vit, seul, la libération de la capitale où s'affrontent les Allemands en fuite, les jeunes idéalistes du maquis et les voisins devenus justiciers. Il n'échappe pas à la vague de suspicion qui agite les pensées de l'époque, mais ses amis écrivains le blanchissent des accusations de collaboration portées contre lui. Robert Denoël n'a pas cette chance, et lorsque le comité d'épuration le démet de ses fonctions, Barjavel dirige de fait la maison d'édition jusqu’à l'assassinat de l'éditeur le 2 décembre 1945.

Après la guerre, il mêle les activités de journaliste, de critique, de romancier et de scénariste. Le manque d’argent et l’échec de Le Diable l’emporte sont un début de rupture avec sa carrière de romancier, il s’aventure dans le cinéma. La tuberculose et ses lacunes financières l’empêchent de réaliser Barabbas. Adaptateur, dialoguiste, le cinéma n’en gardera pas un passage marquant, malgré son empreinte profonde dans de nombreux films, dont les Don Camillo, Les Misérables (de Jean-Paul Le Chanois), Les chiffonniers d’Emmaüs, Le Mouton à cinq pattes, Le Guépard, etc. Avec La Faim du tigre, il croit couronner sa carrière, le ton et la conclusion en gardent cette marque, mais c’est Demain le Paradis, autrement plus optimiste, qui termine l’œuvre de l’auteur qui aura vécu un formidable renouveau depuis cet essai, qui par ailleurs conserve sa place de choix. Dans la préface de cet ouvrage, il mentionne comment le Docteur Paul Carton, grâce à son extraordinaire médecine naturelle, lui permit d'élever ses enfants sans accident de santé. Alors qu'il venait consulter le médecin pour une otite dont souffrait son enfant, le Dr Carton lui déclara : « Monsieur, vous êtes un assassin ! ». Il lui expliqua ensuite la conduite à tenir pour ne plus être confronté à de tels soucis de santé, ce que René Barjavel mit en oeuvre avec succès.
Avec La Nuit des temps, paru en 1968, démarre sa carrière de grand écrivain populaire, comme l’avait prévu l'astrologue Olenka de Veer qu'il a rencontré deux ans auparavant. Il se fait chroniqueur au Journal du dimanche (Les libres propos de René Barjavel, qui seront recueillis dans Les Années de la lune, Les Années de la liberté et Les années de l’homme), et parachève son œuvre dans l’esprit qui surpassera désormais toutes les inclinaisons pessimistes, celui de l’espoir.
Il décède le 24 novembre 1985. En 74 ans, il aura parcouru les onze mois de l’année de sa vie : sans avoir apporté les réponses aux grandes questions et angoisses de La Faim du tigre, qui ne l’ont jamais quitté, il a néanmoins bâti tout un modèle de vie, retrouvé l'émerveillement de son enfance, et, auteur philanthropique parmi tous, adopté une position tolérante et de compassion. Même dans son âge avancé, il n'a cessé d'écrire.

pingo a dit…

encore une ahhhhhh... fuiiii fuiiiit fiiiiiiiiit

SF= SS a dit…

Un écrivain est de droite pas essence!
La littérature est un art de droite...
C'est inhérent au média.

olmo M a dit…

René Barjavel participe à de nombreux films comme dialoguiste et scénariste, mais est inégalement inspiré.
On retrouve sa marque dans Chair de poule (1963) de Julien Duvivier, avec qui il collabore étroitement, et dans Le mouton à cinq pattes (1954) d'Henri Verneuil. Un film grossier (comme tous les Verneuil) et anticontraceptif...
Il travaille sur bon nombre de films mineurs comme Le cas du docteur Laurent (1956) de Jean-Paul Le Chanois. Il voit plusieurs de ses ouvrages portés à l'écran, dont Les chemins de Katmandou (1969) d' André Cayatte.

René Barjavel publie un essai sur le cinéma en 1944, Cinéma total, paru chez Denoël.

On ne peut pas dire que sa contribution au cinématographe soit des plus marquantes.

Gilles Poussin a dit…

Bon, eh bien, je pense qu'il est temps de relire les deux Philip, Dick et Farmer, un peu d'air fera du bien.
PS : Verneuil n'a pas fait que des grosses daubes, "Un singe en hiver " et "Des gens sans importance" sont tout à fait honorables.

poulet a dit…

Verneuil est un con que ça te plaise ou nom mon poussin. Il est la figure de proue du cinéma à papa,
le parrain du cinoche réac-macho-bourgeois de l' aprés guerre, la boursouflure pro-américaine qui pète plus haut que son gros cul, le cinéaste pompier par excellence.. Détestant les jeunes, la gauche, les femmes et l'avant garde. Bref un vrai con.
"Le singe en hivers" c'est une idée de casting et un beau texte de Blondin. Mais le film est objectivement nul. "Des gens sans importance" est une double merde... lave toi les yeux gros poussins.

Appollo a dit…

Je sais pas pour Verneuil, mais je suis obligé d'avouer qu'il y a une vraie bonne idée dans "Ravage" : alors qu'ils fuient Paris,ils passent une sorte de bordel poétique, de maison close onirique, et c'est le seul moment où le récit décolle (malheureusement, ça ne dure pas).

onirus a dit…

les maison closes du futur, ça c'est un vrai sujet!

barjavel dance a dit…

Saviez vous que Barjavel avait mis au point une danse digestive avant de mourir (il avait de gros problèmes gastriques).
Il décrit les mouvements de cette danse digestive dans son dernier livre "demain le paradis"
Cette danse a été reprise aux USA, et intégré au mouvement "aérobic" au milieu des années 80.

popol sf a dit…

je suis très branché SF et je pense que Barjavel avait raison, dans le futur tout sera recouvert de papier aluminium.

Jean-no a dit…

App', tu m'as donné hyper envie de lire ce bouquin dont j'avais vraiment l'impression d'être le seul à ne pas se l'être fait imposer au collège.
La SF est souvent un incroyable révélateur de l'époque qui l'a produit : espoirs, naïvetés, élans humains ou mesquins,... Cela vaut sans doute le coup de comparer avec 'Things to come' de HG Wells, qui est surtout un film (je crois qu'il y a un roman aussi), réalisé juste avant guerre, et où la bêtise humaine plonge le monde dans une barbarie féodale.
Ce sont les scientifiques qui sauveront finalement la planète en établissant une sorte de dictature rationnelle.

jeannot a dit…

"la dictature est l'avenir du lapin"

Theodor W. Hänsch prix Nobel de physique 2005

Li-An a dit…

Ahn c'est très drôle. En tant qu'amateur SF, j'ai toujours eu du mal avec les auteurs francophones et quand j'en discutais, il y avait toujours quelqu'un (rarement amateur de SF pure d'ailleurs) qui m'encourageait à lire Barjavel. Pour le coup, je tombe de haut.

truc a dit…

En tant qu'amateur de BD, j'ai toujours eu du mal avec la BD francophone.

demain les pieds a dit…

Barjavel pensait que nous étions tous secrètement pilotés par des animaux.

Machin 2000 a dit…

En tant qu'amateur de SF, j'ai toujours eu du mal avec la SF francophone.

2 anciennes élèves a dit…

on pense souvent à vous quand on se lave monsieur.

le dénicheur a dit…

Ce que l'on sait peu,c'est que Barjavel a participé aux scénarios du comix américain "GOD".

Sancho Sancho a dit…

Hé l'autre ouf là, vas y comment tu t'énerves tout de suite! Vas y calme ta oij t'es pas au match, t'es ouf ou quoi ?

h a dit…

je te croise t'es mort!

Sancho Sancho a dit…

h, je te nique toi , ta famille et la famille de ta famille sur trois générations.

h a dit…

je te sodomise par les orbites toi et les tiens.

Sancho Sancho a dit…

Je casse les rotules de toute ta race depuis le début.

Li-An a dit…

C'est toujours très gratifiant de poster un commentaire sur ce blog...

oiry a dit…

Gamin, je n'ai lu que "La nuit des temps" qui serait le repentir soixante-huitard de "Ravage".

karine gambier a dit…

Gamin, tu as aussi vu tous mes films petit coquin.

à mon plus grand admirateur, Stéphane d'O

Karine

oL....o a dit…

C'est assez mauvais la couverture de la première édition (que je possède) est assez belle.

René= no future a dit…

je vous emmerde les gars.

Sonia ancienne élève a dit…

vous vous souvenez monsieur, vous aviez acheté un appareil pour prendre des photos sous l'eau.

Sonia.

Globulhome a dit…

Rendez vous à la piscine...

ahahahah a dit…

ahahahahahahahah
ahahahahahaha

o.m a dit…

le romantisme est mort!

Globumouche a dit…

Tâte de ma clef de bras !

laurent nicolas a dit…

barjavel ? marcel aymé jacque brel
mêm combat

stan lee a dit…

You're a great scenarist!!!!

Metodo di emplao a dit…

Resolve tu problemas facilamente.

Gilles Poussin a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Gilles Poussin a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Gilles Poussin a dit…

… et toi, les pattes, petit poulet téléramiste et politiquement correct, révise ton orthographe, la colère t'étrangle, c'est pas beau à lire…

luanda = dictature a dit…

dis donc gros censeur de mes deux soit tu effaces tous les commentaires soit tu nous laisses répondre!

Anonyme a dit…

Censure
Aller à : Navigation, rechercher
Pour les articles homonymes, voir Censure (homonymie).

Cet article ou cette section est sujet à caution car il ne cite pas suffisamment ses sources. (février 2009)
Pour rendre l'article vérifiable, signalez les passages sans source avec {{Référence nécessaire}} et liez les informations aux sources avec les notes de bas de page. (modifier l'article)


CENSURE (Anastasie), illustre engin liberticide français, née à Paris sous le règne de Louis XIII.
La censure est la limitation arbitraire ou doctrinale de la liberté d'expression de chacun. Elle passe par l'examen du détenteur d'un pouvoir (étatique ou religieux par exemple) sur des livres, journaux, bulletins d'informations, pièces de théâtre et films, etc. -- et ce -- avant d'en permettre la diffusion au public. Par extension, la censure désigne différentes formes d'atteintes à la liberté d'expression, avant et/ou après leur diffusion (censure à priori et à posteriori). On distingue la censure politique (limitation par le gouvernement de la liberté d'expression) de la censure indirecte, non officielle, mais sous forme de pression, en particulier une forme de censure économique (due notamment à la concentration des médias, etc.) ; on peut aussi ajouter les phénomènes d'autocensure.
La censure peut aussi être institutionnelle ou sociale par la privation de l'information disponible à des particuliers ou à un groupe. Cette forme de censure peut se justifier dans certains cas pour des raisons médicales (voir psychiatrie)[réf. nécessaire] mais elle prend majoritairement une forme négative. La censure positive peut prendre aussi la forme de censure liée à l'âge. Un tel type de censure positive comporte par exemple la classification de film selon la thématique. (voir pornographie et violence)
La censure est représentée sous la forme d'Anastasie tenant de grands ciseaux.
Sommaire [masquer]
1 Histoire de la censure
1.1 Origines de la censure
1.2 Censure par les autorités religieuses
1.3 Censure par les autorités civiles
1.4 Censure postale
2 Internet et la censure
3 Autocensure
4 Les autres atteintes à la liberté d'expression
5 Débats sur la censure et la liberté d’expression
6 La censure dans le monde aujourd’hui
6.1 En République populaire de Chine
6.2 Angleterre
6.3 France
6.4 Italie
6.5 En Russie
6.6 En Côte d'Ivoire
6.7 USA
6.8 Canada
6.9 Jeux vidéos
7 Notes et références
8 Voir aussi
8.1 Bibliographie
8.2 Articles connexes
8.3 Liens externes
Histoire de la censure [modifier]

Origines de la censure [modifier]
La censure a accompagné la liberté d'expression dès le début de l'Histoire. Ainsi, l'origine du terme censure remonte au poste de censeur, crée à Rome en -443, dont le but était de maintenir les mœurs.
Dans la Chine et l'Israël antique, la censure était considérée comme un moyen de régulation des mœurs et de la vie politique. La première loi sur la censure fut instaurée en Chine en 300. Le plus célèbre cas de censure antique est celui de Socrate, condamné à boire la ciguë pour avoir « incité les jeunes à la débauche ».
Le combat pour la liberté d'expression remonte aussi loin, Euripide défendant déjà la liberté d'expression au ive siècle av. J.-C.
Pour les religions monothéistes, la condamnation du blasphème est un thème central depuis un des premiers livres recueillis dans la Bible, le Lévitique : « Si un homme insulte son Dieu, il doit porter le poids de son péché ; ainsi celui qui blasphème le Nom du Seigneur sera mis à mort ».
La naissance de l'Église catholique, et son besoin de maintenir l'orthodoxie, développa largement la censure. Nombres de mesures de censure furent appliquées pour éradiquer les menaces hérétiques au dogme chrétien, comme par exemple au concile de Nicée. Cependant, elles ne suffirent pas, et le nombre d'ouvrages illicites écrits et copiés explosa, et échappa au contrôle de l'Église, qui instaura des mesures plus draconiennes.
Avec l'arrivée de l'imprimerie, les autorités civiles et religieuses sentent le besoin de créer un cadre plus solide à la censure, et légifèrent sur la censure.
Censure par les autorités religieuses [modifier]
Articles détaillés : Blasphème et Autodafé.


Adam et Ève chassés du paradis de Masaccio avant et après suppression des ajouts de censure
Les autorités de l'Église catholique romaine nommaient des censores librorum chargés de s'assurer que rien de contraire à la foi ne puisse être publié. Cette première étape de vérification était sanctionnée par le Nihil obstat (pas d'obstacle à la publication). Une deuxième étape permettait à l'évêque de donner son autorisation d'imprimer (Imprimatur, « qu'il soit imprimé ! »). En 1515 lors du Ve concile du Latran, le pape Léon X, ordonne qu'à l'avenir personne n'ose imprimer ou faire imprimer un livre dans quelque diocèse que ce soit, sans qu'il n'ait été examiné avec soin par l'évêque ou son représentant, sous peine d'excommunication. En 1559 l'inquisition établit l'Index Librorum Prohibitorum, liste de livres interdits aux personnes non averties. Celui-ci perdurera jusqu'au concile Vatican II.
Dans le domaine des œuvres picturales de nombreuses toiles ont fait l'objet de censure par ajout de feuillage (feuille de vigne) ou d'habits rajoutés sur les œuvres originales pour en voiler les nudités exposées comme Adam et Ève chassés du paradis de Massaccio à la chapelle Brancacci de l'église Santa Maria del Carmine de Florence ou la censure du Jugement dernier de Michel-Ange de la chapelle sixtine qui n'a jamais pu aboutir complètement malgré les demandes réitérées du pape. À noter qu'à l'époque, l'œuvre avait fait scandale, surtout du fait que les quelques quatre cents personnages y figuraient nus, même le Christ. Paul IV songea un moment à supprimer toute la fresque, mais il se contenta finalement de faire voiler pudiquement certains personnages par Daniele da Volterra, qui y gagna le surnom de Braghettone (culottier). Au xviie siècle encore, Clément XII fit recouvrir d'autres personnages.
Censure par les autorités civiles [modifier]
En 1534, après avoir été excommunié et proclamé chef de l'Église d'Angleterre, le roi Henri VIII instaure l'obligation d’obtenir une approbation de son conseil privé avant qu'un livre ne puisse être imprimé. Sous le règne d'Élisabeth Ire, le Master of the Revels est chargé d'approuver les pièces de théâtre. En 1662, le parlement anglais vote le licensing act.
Suite à l'affaire des Placards (18 octobre 1534), le roi François Ier qui était jusqu'alors favorable aux idées nouvelles, ordonne la chasse aux hérétiques et promulgue un édit contre les imprimeurs insoumis. En 1629, Richelieu laïcise la censure jusqu'alors sous la responsabilité de l'Église catholique.
Dans la France d'Ancien Régime, la censure royale s'exerce sur les journaux : par exemple, sous Louis XVI toute publication d'un article dans la presse est soumise à l'autorisation du gouvernement1 : 160 lecteurs professionnels étaient chargés de relire les textes1. Les livres censurés étaient confisqués, les journaux pouvaient être suspendus1. Les auteurs pouvaient être internés à la Bastille, comme Voltaire en 1717 ou l'abbé Morellet. Parmi les écrivains du XVIIIe siècle dont les livres furent les plus saisis par les autorités figurent Jean-Jacques Rousseau, l'abbé Raynal et Helvétius1.
Pendant la Révolution française, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 affirme solennellement : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi. » (article 10) et « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas prévus par la loi. » (article 11). En d'autres termes, on peut sanctionner une publication, mais en aucun cas empêcher celle-ci.
En 1810, un décret de Napoléon rétablit officiellement la censure. Suit une succession de suppression et de rétablissement de la censure. Les articles ou dessins censurés étaient alors remplacés par des « blancs ». La censure disparaît officiellement lors de la promulgation de la Loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881. Cette loi confie au système judiciaire l'essentiel du contrôle des informations publiées en France. Ce contrôle s'effectue après diffusion ce qui limite les abus de pouvoirs. Toutefois, la censure théâtrale subsiste jusqu'en 1906.
La censure n'a jamais été officiellement rétablie en France, sauf en temps de guerre, notamment lors des deux guerres mondiales, avec le retour des « blancs » dans les pages. Sous le régime de Vichy, on alla plus loin et la censure devint préventive. Ainsi les directeurs de journaux recevaient-ils de l'autorité compétente des consignes sur les informations à mettre en évidence en première page, à éliminer, ou à réduire à l'état d'entrefilets dans les pages les moins lues (Le Canard enchaîné à ses début dut se débattre contre la censure en adoptant son ton ironique pour la détourner, de nombreux articles, même anodins, étant censurés). Pour la guerre d'Algérie le pouvoir innova et décida de saisir les journaux (notamment ceux qui évoquaient les actes de torture).
Pour la censure en France après 1962, voir plus bas ainsi que l'article détaillé Censure en France.
Censure postale [modifier]
La censure occulte des correspondances a été pratiquée dans toute l'Europe, à partir de l'ouverture des postes royales aux particuliers, malgré la reconnaissance officielle du secret des lettres, et ce par tous les régimes, jusqu'à la fin du règne de Napoléon III (cf. Cabinet noir). La censure postale a cependant été rétablie en temps de guerre par les différents belligérants au nom de leur intérêt national, mais elle l'a alors été de façon ouverte, avec apposition de diverses marques de censure et bandes de fermeture (cf. Histoire postale).
Internet et la censure [modifier]

Article détaillé : Internet et la censure.
Outre la question de la censure sur internet lui-même (article détaillé ci-dessus), les opérateurs de sites Internet (dont Wikipedia) sont également accusés de pratiquer parfois la censure.
Autocensure [modifier]

Article détaillé : Autocensure.
Aujourd'hui, les enjeux se sont déplacés. L'auto-censure est plus fréquente que la censure. Notamment dans la relation littérature/marques ; industries ...
Les autres atteintes à la liberté d'expression [modifier]

Dans un sens plus large la censure regroupe différentes formes d'atteinte à la liberté d'expression.
Le fonctionnement des médias implique de nombreuses personnes ayant chacune à son niveau un pouvoir de modification voire de suppression de certaines propositions initialement faites. Nombreux sont ceux qui assimilent une telle action à de la censure dans les faits, ce qui étend assez largement la définition de la censure. Même s'il n'en demeure pas moins que les propriétaires des médias évitent évidemment de publier ce qui peut déplaire à des clients, à l'État, à des syndicats, etc. et que même les professionnels s'abstiennent généralement de simplement proposer un article potentiellement litigieux (auto-censure).
Quelquefois, une information spécifique et unique dont la véritable existence est à peine connue du grand public, est gardée dans une subtile situation de quasi-censure, étant classée comme « subversive » ou « inconvenante ». Le texte de 1978 de Michel Foucault, La loi de la pudeur, par exemple – défend l’abolition de l’âge du consentement, et depuis août 2006, est presque totalement invisible sur Internet, que ce soit en français ou anglais, et n’apparaît même pas sur les sites Web spécialisés sur Foucault.
Paradoxalement, les appels à la censure constituent souvent une véritable publicité qui, en éveillant la curiosité du public, provoque l'effet inverse à celui recherché. Les films Amen. et La Dernière Tentation du Christ, le roman Les Versets sataniques ont reçu une publicité qu'ils n'auraient sans doute pas eue sans les menaces dont ces œuvres ou leurs auteurs ont été la cible.
Débats sur la censure et la liberté d’expression [modifier]

Depuis Spinoza, la liberté d'expression est devenue l'un des socles de la philosophie politique, qu'elle soit libérale ou républicaine. On définit ainsi la censure comme la limitation arbitraire par le gouvernement de la liberté d’expression : la censure s'exerce d'en haut. Certains philosophes, pourtant, ont légitimé une telle censure dans certaines situations déterminées. Ainsi, Kant justifiait le « despotisme éclairé » et, s'il affirmait l'impératif éthique du Aude sapere (Ose savoir) dans Was ist Aufklarüng? (Qu'est-ce que les Lumières ?), il assignait aussi des limites à cette liberté d'expression. Il y écrivait ainsi :
« Le citoyen ne peut se refuser à payer les impôts dont il est redevable; une critique déplacée de telles charges, quand il doit lui-même les payer, peut même être punie comme scandale (susceptible de provoquer des actes d'insoumission généralisés). Néanmoins celui-là ne contrevient pas au devoir d'un citoyen s'il exprime publiquement, en tant que savant, ses pensées contre l'incongruité ou l'illégitimité de telles impositions. De même un prêtre est tenu de faire son exposé à ses catéchumènes et à sa paroisse selon le symbole de l'église qu'il sert, car c'est à cette condition qu'il a été engagé. Mais, en tant que savant, il a pleine liberté, et c'est même sa vocation, de communiquer à son public les pensées soigneusement examinées et bien intentionnées qu'il a conçues sur les imperfections de ce symbole ainsi que des propositions en vue d'une meilleure organisation des affaires religieuses et ecclésiastiques. »
C'est ce qu'il appelait l'« usage privé de la raison ». Ainsi, la liberté d'expression était garantie dans ce cadre, Kant maintenant ainsi la préservation de l'ordre public. Les lois actuelles limitant la liberté d'expression au nom du maintien de l'ordre public (mais s'opposant à la censure proprement dite) sont donc d'inspiration kantienne. Les opposants à toute censure affirment non seulement la liberté d'opinion, mais défendent le droit de chacun de « tout dire », y compris à leurs pires ennemis. C'est à ce titre, par exemple, que Noam Chomsky a pu défendre le droit des négationnistes à rendre public leur discours, bien qu'il soit en complet désaccord avec celui-ci. Ainsi, le débat sur les lois restreignant les discours révisionnistes continuent à agiter le monde contemporain, en opposant notamment les États-Unis et le monde anglo-saxon au continent européen — qui, il est vrai, à fait l'expérience directe de l'Holocauste — qui, dans l'ensemble, réprime de tels propos. Le problème est bien sûr complexe, et les positions en général nuancées, bien que fermes. Ainsi, si Chomsky prend parti pour une liberté d'expression illimitée, l'historien Pierre Vidal-Naquet tolérait de même le droit de chacun à s'exprimer, tout en affirmant qu'on ne discute pas avec des négationnistes, de la même façon qu'un « astronome ne discute pas avec un astrologue ».
Enfin, le droit à la liberté d'expression constitue le fondement des démocraties libérales, tandis que le marxisme a pu justifier la restriction temporaire de certains discours, au nom d'une conception de la « dictature du prolétariat » (quoi qu'on entende par là). La tradition marxiste rappelait ainsi que si les libéraux défendent le droit formel à la liberté d'expression, ils n'en assurent pas nécessairement les moyens matériels de l’exercer : ainsi, celle-ci peut être restreinte par les pouvoirs économiques (censure économique), entre autres par le biais de la concentration des médias (à l'œuvre aussi dans le domaine de l'édition). À ce titre, le philosophe italien Antonio Gramsci écrivait dans l’Avanti!, le 18 avril 1919 :
« À l’« initiative privée » qui se promet — par les complots, par le poignard, par des gestes audacieux — d'anéantir l'élan irrésistible de la lutte de classe, menée par le prolétariat pour son autonomie dans la production industrielle et agricole et dans les obscurs méandres de la politique internationale, l'appareil autoritaire de l'organisation étatique ajoute l'artillerie lourde de ses institutions: la censure, le monopole du télégraphe, du téléphone, de la poste, des chemins de fer, l'agence Stefani. L'artillerie légère de l'initiative privée attaque la classe prolétarienne (…) L'artillerie lourde de l'appareil d'État protège les dévastations de l'artillerie légère (…) Mais l'histoire qui est essentiellement liberté, et vérité, ne se laisse pas enfermer dans une bouteille comme le diable par le magicien (…) Hier les journaux de la bourgeoisie de Milan et de Turin n'ont pas paru : la solidarité de classe des typos a supprimé pour un jour la déloyauté et le mensonge antiprolétarien. La Vérité, mutilée, a triomphé dans cette modeste édition turinoise de l’Avanti! (…) la classe ouvrière et paysanne se révèle, avec une efficacité toujours accrue, comme l'Anti-État, qui peut opposer à l'État capitaliste un colossal appareil de forces (…) Le journal est la grande tranchée de la lutte de classe; mais le journal est fabriqué par les ouvriers, c'est grâce au travail de l'ouvrier que la nouvelle et l'opinion prennent une forme sensible (…) Chaque force adverse doit être combattue avec des forces adéquates: à la censure du mensonge et de la déloyauté, qui veut impunément poursuivre et intensifier le travail accru de la délinquance privée, au mensonge et à la déloyauté, la classe prolétarienne doit opposer, dans ses corporations compétentes, la censure rouge. »
— Antonio Gramsci, « Les ruses de l'histoire », 19 avril 1919, publié sans signature dans l'Avanti! le 19 avril 1919 (in Écrits politiques I, Gallimard, 1974, pp. 217-219)
Ainsi, le théoricien marxiste pensait le problème non pas dans les termes de la liberté formelle d'expression, mais dans une opposition de rapports de force, censure contre censure. En posant la question de l'idéologie, les marxistes soulignent ainsi l'effet d'une censure insidieuse, l'hégémonie, qu'il convient de combattre en lui opposant un discours libre et offensif. Dès lors, il convient de distinguer entre plusieurs types de censure, politique, économique, etc., et, selon Gramsci, de leur opposer non pas une liberté d'expression individuelle, mais une censure rouge, force d'opposition collective.
La censure dans le monde aujourd’hui [modifier]

Reporters sans frontières (RSF) a présenté en 2005 la liste des 15 pays qui censurent le plus dont la Chine, la Biélorussie, l'Iran, le Viêt Nam, l'Arabie saoudite, les Maldives et la Tunisie.
Dans les pays plus démocratiques, la censure d'informations générales, politiques ou commerciales s'exerce généralement par voie de décisions de justice et non par le contrôle d'un organe de censure pérenne.
En République populaire de Chine [modifier]
Article détaillé : Censure de l'Internet en République populaire de Chine.
Le Parti communiste chinois, parti unique de la RPC, censure systématiquement tout ce qui concerne :
les manifestations de la place Tian'anmen en 1989
l'indépendance des Tibétains
l'indépendance des Ouïghours
et de manière générale, tout ce qui peut remettre en cause sa légitimité.
Les Chinois n'ont toujours pas accès à la moindre information indépendante sur ces sujets.
Il existe un Ministère de la propagande qui garde la main sur les médias. Le Bureau du film contrôle la diffusion des films en Chine : il a par exemple fait retirer des salles le film américain Da Vinci Code au mois de juin 20062. La télévision n'échappe pas à la censure puisque le gouvernement a décrété que les dessins animés (la plupart sont japonais ou américains) seront interdits entre 17h et 20h à partir du 1er septembre 20063. Le Bureau du cinéma peut interdire un film sous divers prétextes : ainsi, le film de Lou Ye, Palais d'été a été censuré au motif qu'il comportait « trop de scènes sexuelles et de sujets sensibles4. » Les cinéastes doivent obtenir une autorisation pour tourner leurs œuvres.
Angleterre [modifier]
Le Conflit nord-irlandais fût souvent censuré par BBC, ITV & Channel 4 en Irlande du Nord.
1985 le livre "Spycatcher: The Candid Autobiography of a Senior Intelligence Officer" d'un agent du MI5 Peter Wright (1916-1995)
"Terrorism Act 2006" censure les discours des Jihadistes contre la nation.5
2008 Le tableau de Lucas Cranach "Venus (1532)" en affiche dans le métro de Londres pour l'exposition du "Royal Academy of Arts" fût retiré car jugé d'outrage à la pudeur.6
2008 encore, l'encyclopédie en ligne Wikipédia a été censurée pendant plusieurs jours à cause de la présence sur sa version anglaise de la pochette de l'album Virgin Killer du groupe de hard rock Scorpions, représentant une fille pré-adolescente nue7, avant que l'Internet Watch Foundation (organisation à l'origine du signalement de la page aux FAI) revienne sur ses positions. Des centaines de foyers ont ainsi été privés d'accès à Wikipédia.
France [modifier]
Article détaillé : Censure en France.
Actuellement, la censure préventive s'exerce essentiellement dans deux domaines :
le cinéma, avec la Commission de classification des œuvres cinématographiques ;
les publications pour la jeunesse.
Une autre forme de censure a subsisté longtemps : celle du contrôle de la presse étrangère, à travers le décret-loi du 6 mai 1939, qui permettait au ministère de l'Intérieur (France) d'interdire en France certaines publications éditées à l'étranger. Mais dans un arrêt du 7 février 2003 (no 243634), à la demande du GISTI, le Conseil d'État a annulé le refus du Premier ministre d'abroger le décret-loi en question qui modifiait l'article 14 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Le Conseil d'État a estimé que cet article violait l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme et le décret-loi a été abrogé par le décret no 2004-1044 du 4 octobre 2004.
Toutefois, des faits de censure directe ou indirecte subsistent dans la période récente.
Au milieu des années 1980, un livre de Jean-Bedel Bokassa mettant en cause l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing au sujet de l'affaire des diamants est pilonné.
Le livre Le Grand Secret de Claude Gubler, ancien médecin du président François Mitterrand, est interdit par décision de justice peu de jours après sa parution en 1996.
En juin 2000, le groupe de rock français Matmatah est condamné à 15 000 francs d'amende pour « provocation à l’usage de stupéfiants » et « présentation sous un jour favorable de l’usage et du trafic » à cause de sa chanson « L'apologie ».
En novembre 2005, le député UMP François Grosdidier porte plainte contre divers groupes de rap français, certains dissous, pour avoir pratiqué selon lui, une « incitation au racisme et à la haine ». Déposée dans le contexte des émeutes de l'automne, elle est vue, à gauche, comme un « acharnement » et une tentative de censurer la « parole des quartiers ». Les groupes concernés sont : Monsieur R, Smala, les groupes Lunatic (dissous), 113, Ministère A.M.E.R. et les chanteurs Fabe et Salif8.
En outre, le groupe de rap La Rumeur a été poursuivi par le ministère de l'intérieur pour des propos tenus dans La Rumeur Magazine. La plainte a été déposée en 2002 par le ministère de la Justice mais a fait l'objet d'une décision de non-lieu rendue en première instance le 17 décembre 2004. Le procureur de la République en a fait appel en 2005 (alors que Dominique de Villepin dirigeait l'Intérieur).
Tout récemment, l'annulation par l'administrateur général de la Comédie française, Marcel Bozonnet, des représentations de la pièce de Peter Handke Voyage au pays sonore ou l'art de la question, prévues pour l'année 2007, constitue une forme de censure. Elle est la conséquence de la présence de Peter Handke à l'enterrement du dirigeant serbe Slobodan Milosevic, et, de manière plus générale, des opinions de Handke sur le rôle de la Serbie dans les conflits yougoslaves des années 90.
Enfin, la loi sur la liberté d'expression permet de poursuivre toute personne diffusant des propos jugés "diffamatoires" ou "injurieux". C'est ainsi que le père d'un élève dont l'inscription dans un collège public, était refusée du fait de son inscription antérieure dans un collège privé, a été condamné pour la diffusion de ses courriers sur Internet. Diffusion publique qui permet d'obtenir l'inscription en 4 jours (après trois mois de refus).9.
Italie [modifier]
La copie du tableau de Tiepolo, La vérité dévoilée par le Temps, choisi par Berlusconi lui-même pour la salle de presse de sa présidence du conseil, a été censuré en août 2008 par ses conseillers, en cachant le sein dévoilé et visible de la Vérité10.
Le 8 décembre 2008 la chaîne italienne Rai Due a diffusé une version censurée du film Le Secret de Brokeback Mountain dans laquelle deux scènes ont été coupées (la scène où est évoquée la première relation sexuelle entre les deux héros et la scène où ils s'embrassent)11. Cette diffusion a suscité une polémique en Italie de la part des téléspectateurs et des associations homosexuelles.
En Russie [modifier]


Censure du texte d'un livre édité à la fin du xixe siècle en Russie.
L'indépendance des médias russes est mise en doute lorsque l'on sait que les deux principales chaînes de télévision publique (ORT et RTR) sont contrôlées par le gouvernement. Selon Marie Mendras, au moins la moitié des journaux télévisés de ces chaînes est dédiée aux faits et gestes du président Poutine12. Depuis 2003-2004, Moscou a resserré son emprise sur les chaînes de télévision privées telles que NTV. Après la prise d'otages de Beslan en 2004, les Izvestia avaient publié plusieurs photographies de la tragédie et le rédacteur en chef avait été renvoyé immédiatement.
Seuls l'internet, les radios et la presse indépendantes moscovites (Novaïa Gazeta, Kommersant, Radio Echo de Moscou ou Radio Liberté) échappent aujourd'hui à la mainmise du pouvoir. Cependant, 20 à 30 % de la population russe seulement a accès au web13.
En Côte d'Ivoire [modifier]
En Côte d'Ivoire, le CNCA est l'organisme qui a, en autres, pour rôle de censurer.
Documents censurés :
Clips jugé proche de la pornographie
2 ème clip de Jet Dj
Ambiance Mapouka
Le Déshabillement
etc
USA [modifier]
Le Fairness & Accuracy In Reporting (FAIR) est organisation crée en 1986 pour combattre la censure dans les médias aux États-Unis.14
COINTELPRO
Google Earth, certains territoires sont censurés.
Canada [modifier]
Article détaillé : Censure au Canada.
Jeux vidéos [modifier]
Article connexe : Controverse autour du jeu vidéo.
Les jeux vidéos sont souvent pris comme cible par la censure. Exemples :
Les gros mots des dialogues du jeu Conker's Bad Fur Day ont été censuré sur Nintendo 64 et la version Xbox (Conker: Live and Reloaded).
La version Super NES de Wolfenstein 3D est réputée à cause de ses nombreuses modifications et censures imposées par les normes Nintendo US, de l'époque ; ainsi, l'ensemble des signes nazi et des représentations d'Hitler ont été retirées de cette version.
En Allemagne, les passants du jeu de voiture Carmageddon ont été remplacés par des zombis ou des robots. Le jeu n'a jamais été distribué au Brésil.
Les jeux Doom, Mortal Kombat, Requiem, Blood, Postal, et Duke Nukem 3D ont été censurés au Brésil15.
La série des jeux Grand Theft Auto, les GTA-like, a été fortement censurée. La controverse autour de ces jeux a été fortement bénéfique à leur popularité. Grand Theft Auto 4 a été censuré en Thaïlande.
La fusillade du lycée Columbine (avril 1999) souleva un débat sur l'impact des jeux vidéo sur les enfants aux États-Unis.
Notes et références [modifier]

↑ a  b  c  d  Stacy Schiff, William Olivier Desmond (trad.), La grande improvisation. Benjamin Franklin, la France et la naissance des États-Unis, Paris, Grasset, 2006, (ISBN 9782246629610), p.90
↑ Brice Pedroletti, « Pékin censure le film "Da Vinci Code" pour ménager les chrétiens chinois » dans Le Monde, 11/06/2006 [lire en ligne [archive]]
↑ Hélène Lepelletier, « Télévision chinoise : le nouvel ordre moral », dans Le Point, n°1770, p.45, 17/08/06, [lire en ligne [archive]]
↑ Pascal Nivelle, « La Chine en char et en os », dans Libération du 13/04/2007, [lire en ligne [archive]]
↑ http://en.wikipedia.org/wiki/Terrorism_Act_2006
↑ Trop licencieux pour le métro ? - ARTE [archive]
↑ (fr)Wikipedia, victime collatérale du filtrage d’Internet [archive] ecrans.fr, 7 décembre 2008
↑ « Rap: la réponse aux censeurs » [archive], dans L'Humanité du 30 novembre 2005
↑ Voir le site [1] [archive] www.inscription-ugo.eu censuré. Un site similaire non censuré [2] [archive] et protégé par la prescription permet de retrouver les courriers non censuré
↑ Archives du Monde [archive]
↑ Philippe Ridet, "Cowboys, gays, et privés de baisers sur la Rai", dans Le Monde du 13-12-2008, [lire en ligne [archive]], mis en ligne le 12-12-2008
↑ Entretien avec Marie Mendras, « Une Russie imprégnée de violence », dans Le Monde du 15/10/2006, [lire en ligne [archive]] ; Marie Mendras est chercheuse au Centre d'études et de recherches internationales (CERI), professeur de politique russe à l'Institut d’études politiques de Paris
↑ Entretien avec Marie Mendras, « Une Russie imprégnée de violence », dans Le Monde du 15/10/2006, [lire en ligne [archive]]
↑ www.fair.org [archive]
↑ (en) Michael Mullen, « Brazil Bans More Games: Country's Justice Ministry bans Doom, Mortal Kombat, Requiem, Blood, Postal, and Duke Nukem [archive] », GameSpot. Mis en ligne le 17 décembre 1999
Voir aussi [modifier]

Bibliographie [modifier]
Bernard Joubert, Dictionnaire des livres et journaux interdits, Éditions du Cercle de la Librairie, 27 août 2007, 1218 p. (ISBN 276540951X)
Jean-Michel Ducomte, La censure, Milan, coll. « Les Essentiels Milan », Toulouse, 20 septembre 2007, 64 p. (ISBN 2745927787)
Maxime Dury, La Censure, Publisud, Paris, 1995, 325 p.
D'après une thèse de science politique : La prédication silencieuse. Recherche sur la signification de la censure en France depuis la fondation du droit moderne, XIIIe-XXe siècles réalisée sous la direction de Claude Courvoisier, Dijon, 1992
Jean-Jacques Pauvert, Nouveaux (et moins nouveaux) visages de la censure, Belles Lettres, Paris, 1994 (ISBN 2251440194)
Interview de l'auteur
Septentrion, (1963), Denoël, 1984, le livre de Louis Calaferte, censuré ne fut réédité que vingt ans plus tard.
Frédéric Vignale, Les censurés de la télé, Éditions Le Bord de L'eau, 24 janvier 2007, 158 p. (ISBN 2915651604)
préface de Gilbert Collard.
Aude Vassallo, La télévision sous de Gaulle. Le contrôle gouvernemental de l'information 1958/1969, De Boeck, coll. « Médias recherches », Bruxelles, 12 août 2005 (ISBN 2804148785)
Jean-Pierre Krémer et Alain Pozzuoli, Dictionnaire de la censure, Scali, 12 mai 2007 (ISBN 235012133X)
Nathalie Collard et Pascale Navarro, Interdit aux femmes: le féminisme et la censure de la pornographie, Boréal, 1996, 143 p. (ISBN 2890527557)
Collectif, Médias et censure: figures de l'orthodoxie, Editions de l'ULG, 2004, 243 p. (ISBN 2930322705)
Articles connexes [modifier]
Autocensure
Liberté d'expression
Signalétique d'avertissement
Liberté de la presse
Loi sur le sacrilège
International Freedom of Expression Exchange
Index Librorum Prohibitorum
Irrepressible.info (campagne d'Amnesty International contre la censure sur Internet)
Liens externes [modifier]
« Censure » sur les autres projets Wikimedia :
Censure sur Wiktionary (Dictionnaire universel)
Histoire de la censure en France
Dictionnaire international des termes littéraires
Résultats de la recherche Google et Yahoo! montrant plusieurs arrêtés d'interdiction du ministère de l'Intérieur français
Liens et bibliographie sur la censure et les bibliothèques
Communiqué de presse de la CEDH relatif à l'affaire Association Ekin c. France (texte complet de l'arrêt sur le même site)
Documents sur l'affaire Ekin et ses conséquences en droit français
Dossier « Le Cinéma qui dérange » sur la censure au cinéma
La censure en Chine Le Monde, 26 janvier 2006
Irrepressible.info - Campagne d'Amnesty International contre la répression sur Internet
Dictionnaire des livres condamnés au feu de Gabriel Peignot (1806)

Gilles Poussin a dit…

Hé bé… Vous êtes en forme les gars ! "Verneuil", un nouveau gros mot ! Me voilà taxé de réac de première, amusant… J'imagine que "Grangier" ou "Lautner", c'est pareil ? (Ah non ! pas Lautner ! "Les tontons flingueurs", merde ! Oui, c'est vrai, super d'avant-garde…). L'enfer est pavé des belles idées qui ne font pas nécessairement de bons films et c'est toujours d'une paresse intellectuelle incroyable que de flinguer toute l'oeuvre d'un cinéaste au regard des daubes qu'il a commises, même si elles sont majoritaires. Mon cerveau est assez large pour prendre du plaisir (coupable ?) sur du cinéma français d'avant Nouvelle Vague mais aussi sur "JLG par JLG" sans que ça me pose des problèmes existentiels… Enfermer les gens dans des boîtes, c'est pas came, désolé, camarades, je n'irai pas "me laver les yeux" (sous la contrainte ?) devant des bouses casse-burnes "d'"avant-garde", je vous renvoie au "Goût des autres" de Jaoui. A part ça, non à la censure.

Joe staline a dit…

Mon cher Poussin,
votre discours populiste de ratisseur du cinématographe (quoi que vous en dîtes) est d'un convenu achevé. Vous marchez sur les plantes bandes positivistes, des téléramas et autres penseurs du bon goût ou de l'impertinence (light).
L'avant-garde c'est avant tout l'apologie de la
mauvaise foi, une roulade dans le mauvais goût...
"JLG par JLG" oui… Parlons plutôt de "Week-end". Le cinéma doit être un crachat dans les yeux, une brûlure de cigarette incandescente dans la rétine, un coup de pied dans la bourgeoisie…
Lautner, sommet de la bouse franchouillarde pour mâles en manque de testostérones est a jeter à la poubelle dans sa totalité, au même titre que Verneuil.
Parlez-moi de Mocky inégal et génial…. Serge Leroy ou Jessua, touchés une ou deux fois par la grâce.
Il n'est pas question de boîtes mais de cercueils. Enterrons les merdes…
Il y a bien sûr des films à sauver, mais sûrement pas ceux que vous défendez... Une chose est sûre mon cher Poussin, vous êtes un baromètre inversé.
Là où vous irez, je n'irai sûrement pas.
Je vous laisse vous gargariser devant "le goût des autres" pendant que je me masturberai devant "un chant d'amour".
Veuillez recevoir... rien

Gillou Délire a dit…

Ah, nan, la censure c'est bien plus cool (lol)!

Appollo a dit…

Il faut brüler cette ville.

La retraite heureuse a dit…

Quel bel hôtel, Raymond, installons nous y !

heeeee a dit…

heee

révolufion a dit…

Falut, je suis très défu par fe nouveau barrage contre les commentaires. Je penfe que je ne laiferai plus de commentaires(du coup).
Fefi est mon dernier commentaire.

falut famoffa...

Crin blanc a dit…

Oui, ça craint.

grand hôtel censure a dit…

C'est tout simplement honteux qu'un homme puisse décider seul, du bon goût d'un commentaire!

caca au oing a dit…

Appollo c'est un peu le Hervé Bazin de la bédé...

philippe manoeuvre a dit…

Hey kids! juste un petit mort pour dire que G. Poussin pue des pieds

Jean-no a dit…

Ayé l'ai lu. C'est pas seulement pétainiste, c'est aussi inspiré par la secte Gurdjieff, connue pour avoir tué René Daumal et Katharine Mansfield en les forçant à se soigner à l'alcool... Il y a un lien avec Lanza del Vasto, disciple chrétien de Gurdjieff, qui a ensuite été l'inspirateur de José Bové, qui comme François Deschamps considère que la terre ne ment pas et que la technologie et la science c'est le mal.