Trois ombres de Pedrosa, chez Delcourt : un long bouquin en noir et blanc et sans doute (en partie) improvisé qui traite de manière métaphorique de la mort d'un enfant. Le sujet est nécessairement émouvant, l'idée de la fuite (du retour aux origines, peut-être) est pas mal, mais le propos se dilue rapidement et perd beaucoup en intensité au fil des pages. Dommage.
Le Grand Autre de Debeurme, chez Cornélius : dans Alice au pays des merveilles version Debeurme, Alice est un jeune garçon qui tombe dans une piscine, et qui se retrouve dans un monde cauchemardesque peuplé d'animaux effrayants, de monstres et de petites filles gothiques. C'est beau, étrange, avec plein d'idées étonnantes, et en même temps... je ne sais pas, il y a parfois quelque chose de toc chez Debeurme, comme si on assistait à une démonstration brillante, esthétique, intelligente mais pas très authentique.
De Gaulle à la plage de Ferri, chez Dargaud : c'est ce couillon de Oiry (Grand Pingouin) qui m'a vivement conseillé ce livre - mon premier Ferri. "T'vas voir, t'vas trop t'marrer, mec" qu'il m'a dit. Ben non, je ne me suis pas "trop marré", j'ai lu cette série de strips sur un improbable De Gaulle aux bains de mer sans m'ennuyer mais sans vraiment sourire. (note : se méfier des conseils de Grand Pingouin).
Football, football de Bouzard, chez Dargaud : je n'aime pas du tout le football (et le sport en général, sauf le poker), mais j'aime beaucoup Bouzard. Alors, est-ce que Bouzard est capable de me faire rire en parlant d'un sport dont je n'ai absolument rien à faire ? La réponse est oui.
Donjon Monsters, Le Grand animateur de Trondheim, Sfar et Stanislas, chez Delcourt : je commence à saturer des Donjon (je n'ai pas bonne mémoire, je ne m'y retrouve plus, faut que je demande à mon fils de me rappeler qui est qui) mais l'idée d'un Donjon dessiné par Stanislas m'excitait à mort - c'est une façon de parler, bien sûr. Finalement, si la lecture n'est pas désagréable, je me suis poliment fait chier et j'ai déjà oublié de quoi ça parlait.
Gus, Beau bandit de Blain, chez Dargaud : le premier Gus m'avait un peu déçu. Pour la première fois, un bouquin de Blain ne m'emballait pas complétement. C'est donc avec un peu de circonspection que j'ai ouvert ce tome 2. Eh bien cet enfoiré de Blain est toujours le plus fort : ce Gus 2 est vachement bien, drôle, déroutant, superbement dessiné, original et tout ce que vous voudrez. Arg, il faudra bien un jour qu'il se prenne les pieds dans le tapis, celui-là !
5 commentaires:
Debeurne aimerait être Clowse, Burns, mais aussi un peu Maruo (mais pas trop)... et en même temps, il veut plaire aux français, alors il fait de la BD intimiste, poético-ado.
Mais le probléme est donc, que Debeurne ressemble à une créature de Frankenstein, et ses morceaux d'infleunces, mal digérés, cohabietenet parfois artificiellement. Les coutures sont apparentes.( Le résultat tend parfois vers du Follon trash)...
Quand on lit son dernier livre on se demande qui est Debeurne et où est Debeurne...
Malgré tout, je fais la fine bouche, son album reste largement tout au dessus du panier. Et un des meilleurs album français que j'ai lu depuis un moment.
Pas lu Blain, mais autant lire l'original non? Blutch...
Le reste à l'air assez chiant, Degaulle à la plage, c'est de l'humour modem... (On attend avec impatience Pompidou aux sports d'hivers).
Et les arabesques dans les sous-bois façon bon goût post Blain-Sfaar, m'emmerdent par avance.
La BD couille-molle et gentiment appliquée envahie les étals des libraires.
Bien dessinées, pas vulgaires, introspectives, référencées, graphiques et chiantes...
Mais où sont passées les expérimantations de mauvais goût, où se cache la violence et le stupre?
Peut-être dans l'art contemporain, souvent plus humoristique et plus ludique que la BD.
On attend avec imaptience Pauline...
Bon, je crois que je suis d'accord avec tout ce qui est dit là (et pourtant je n'ai pas tout lu).
Par contre, tu me fous la pression sur le Blain...J'espèrais pouvoir m'en passer...
Autant lire Boffa plutôt que Blain.
Très déçu par Tardi qui a fait un pacte avec le diable.
Je vois pas ce que vous trouvez à Bouzard, il est peut-être sympa, mais ces BD sont nazes.
Ce que j'en dis, je suis aveugle de naissance.
J'aimerais bien qu'on arrête de se payer ma tronche, monsieur Appollodorus. Si tu n'aimes pas De Gaulle c'est ton problème, mais n'en dégoûte pas les autres, merci.
Mon cher Appollo
Je découvre ce blog et je ne comprends pas. Jeudi soir, pendant le repas au Mercure, tu ne tarissais pas d'éloges sur Ferri "ton poisson pipi chéri" (sic). Et aujourd'hui, devant tes copains parisiens,tu n'assumes plus.
C'est moche.
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