J'ai commencé ce blog en même temps que Pauline, je devrais logiquement le finir maintenant...
Un florilège de réactions sur Pauline. J'espère que je ne vais pas me faire engueuler pour ces extraits de correspondances privées...
Xavier :« A propos de rock'n'roll, justement pour revenir sur ce que je disais au début, c'est un bon bouquin rock'n'roll, qui joue sur une forme de glamour simple, une sorte de glamour prolétaire, en quelque sorte: entre la liberté du bitume et la trivialité d'une réalité peu reluisante, sur les aires d'autoroutes ou à mettre de la soupe de poisson en bocal. (et c'est là que le dessin de Stéphane fonctionne très bien aussi, avec le même tour de force que le Roi des Mouches de référencer Burns sans tomber dans la parodie, et d'en faire quelque chose de personnel et de Français, dans l'aspect franchouillard tu vois, pas dans une revendication nationaliste, mais un truc avec les bottes boueuses dans une réalité sociale bien d'ici) »
Bertrand : « La seule chose peu crédible c'est que les personnages aiment AC-DC (improbable). Le dessin de Oiry est pas mal, parfois le pingouin alcoolique dérape un peu. Ses personnages ont des doubles mentons ou des postures à la Luky-Luke (en tout cas je persiste et signe, c'est un style très post-Jijé, rien à voir avec Burns) »
Gabriel :« Mais là votre guitare c'est pas une guitare punk, c'est pas non plus la guitare de Sonic Youth (c'est bon, j'ai vu le machin). C'est une guitare rockabilly français. Elles sont très belles vos couleurs. Vous êtes super BCBG, les gars, mais je pense que Futuropolis y est pour quelque chose, parce que Futuropolis, c'est super coincé, super BCBG. »
Manu :« C’est le bouquin le plus rock’n’roll que vous avez fait, et vous ne pouvez pas faire plus rock’n’roll. Malheureusement, ça manque de crédibilité. »
Laure :« Dès le début, on est coupés du monde et ça fait du bien. J'ai bien aimé le rythme, le côté no man's land. Ca ne ressemble à rien que je connais. Le dessin est vraiment comme j'aime (trait noir dense, couleurs justes). Il me rappelle des auteurs américains et un peu d'Hugues Micol (quand il a fait ses dessins sur le rock chez VO).»
Gabriel :« Je pensais que ça pouvait partir en couille à la Scorpio Rising de Kenneth Anger mais c'est vrai que pour ça, dès l'aire d'autoroute, il fallait oublier la Vendée (y'a quelque chose de puy du fou dès qu'on mentionne le mot "vendée" comme si tout road movie ne pouvait pas être autre chose qu'une suite dialoguée où vient répliquer Jean Pierre Léaud, la Vendée). Tu vois j'aime le balayeur, la revue porno. ça partait bien. manque une scène aux toilettes.»
Xavier :« J'aime bien le côté un rien nostalgique, l'époque révolue des road movies et d'AC/DC et du bon rock et des Hell's Angels (et puis des nanas en tenue de CowGirls qui attendent leur mec qui malheureusement, finit toujours par venir), qui a du mal à résister à l'arrivée des types trop proprets du marketing avec leurs maisons avec piscine et qui écoutent sans doute de la techno de merde. L'idée d'une animalité qui aurait disparu, qui pourrait prendre son origine dans des choses encore plus ancestrales encore. »
Bertrand : « Je passe sur le côté psychanalytique. Sexualité et bestialité, télescopage des symboles, la fin de l'innocence, le loup garou et le chaperon (au moins deux fois cité), la psychologie du conte de fée... Je pense que tu vas en entendre. »
Jean-Michel :« Est-ce que les sous-entendus psychanalytiques sont voulus ou inconscients ? On a quand même clairement une fille qui tue son père et qui se représente le sexe comme quelque chose d'animal. »
Laure :« Il n'y a rien de fantastique (quoi que). Pauline a été traumatisée par son père et a une vision déformée de la gente masculine. Grosse psychose... »
Bertrand :« Il se passe pas grand chose c'est pas mal du coup. Le côté errance est bien réussi. En 4 tableaux... »
Jean-Michel :« On va me dire que justement l’histoire tourne autour des hésitations, de la peur des choix propres à l’adolescence et que cette forme épouse le fond, j’ai eu l’impression d’une légère dispersion avec des choses plus proches de la citation que servant réellement la progression du récit »
Xavier :« Sinon, j'ai aussi aimé la manière dont le bouquin se termine, en évitant une évolution trop simpliste ou donnant par trop dans le happy end. Il y a tous les éléments pour que, et finalement non. Et c'en est d'autant plus fort, je trouve, en particulier cette dernière page où l'on se retrouve en suspens, à se demander s'il n'y a vraiment rien après, et puis non, on reste sur cette fin qui estomaque un peu. »
Brüno : « Ce chapitre final est mortel, putain, pourquoi, j'ai pas droit à des trucs comme ça, moi !!! Comme la séquence dans la prison dans Île Bourbon... Je me tape que les galopades et les baffes dans la gueule... »
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5 commentaires:
merci les gars...
C'est pratique les commentaires dans les billets. Ça met la tête à l'envers.
Dans quels billets?
Euros ou Dollars.
Li-an est très rock'n roll.
y aura une suite?
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