Premier roman du Nobel Coetzee que j'ai acheté, et qu'évidemment, je n'avais pas encore lu.
Dans un avant-poste perdu d'un pays non-nommé, à une époque incertaine, le gouverneur, vieil homme jouisseur et tranquille, doit accueillir le colonel Joll, un tortionnaire froid et terrifiant, qui décide qu'il faut en finir avec les "barbares", ces indigènes qui vivent dans le coin et dont on ne sait rien.
"En attendant les barbares" est, comme souvent chez Coetzee, glaçant, ultra violent et halluciné. Ca pourrait rappeler le "Désert des tartares", avec de la violence en plus, et une évocation de la nature et de l'isolement qui renvoient plus à l'Afrique australe qu'aux marches européennes.
Il me semble que le roman est paru avant la fin de l'apartheid, et subséquemment, on a tendance à le lire comme une peinture crépusculaire du régime afrikaner. Mais le crépuscule, chez Coetzee, est général : dans ses autobiographies, dans "Disgrâce", dans ses autres romans, on sait bien qu'il ne faut s'attendre à aucune aube nouvelle.
3 commentaires:
Tu devrais aussi lire "Pandore au Congo" de Pinol (prononcé Pignol).
Tu vas adorer.
Et "pénis d'orteil" de Matsuura
Rieko, tu vas pudibonder.
"Portrait en pied de suzanne" de Topor, tu vas trop tripper...
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