Puisque je suis là à glander en Angola, avant de partir foncer dans le désert de Namibe, autant aller voir à quoi ressemble le fameux carnaval de Luanda.
Je m'y prends à l'avance, devançant les embouteillages qui ne manqueront pas de me bloquer des heures durant dans les rues qui mènent à la Marginal. Mais en fait non, pas un chat, on se croirait un dimanche. Je me gare dans une rue adjacente et je descends la Marginal interdite aux voitures. Ca sent la fête, le bal masqué, ohé, ohé. Les filles sont habillées en genre d'anges (c'est à dire avec des ailes accrochées dans le dos) et les mecs sont majoritairement déguisés en femmes, en monstre de Scream ou - et c'est le plus intéressant - en espèce de zombies africains, habile mélange d'Halloween et folklore angolais.
Après, sous un soleil de plomb, j'attends le défilé qui, malheureusement, semble bloqué au niveau de la tribune officielle. Les heures passent, je commence à en avoir ma claque. Finalement un groupe de danseurs et de musiciens passe à mon niveau mais ils ont visiblement fini leur spectacle. Grrr.
Enfin arrive le premier groupe, et les premiers chars. C'est le groupe de Ilha (12 fois vainqueur du carnaval, me dit-on). C'est un peu bordélique : après les femmes qui dansent (à la brésilienne), y a tout un tas de monde qui court derrière.
Ensuite, l'attente reprend. J'aperçois le deuxième groupe qui arrive. On dirait qu'il y a même des costumes traditionnels. Mais ça s'arrète de nouveau. Pfffffuuu.
Il fait trop chaud, je m'en vais. Sur le chemin du retour, il y a un groupe de capoeira. Pas mal, on dirait du moringue en bien fait.
Je croise encore quelques groupes de jeunes, de plus en plus bourrés, qui se dirigent vers la Marginal. Ce soir, ça va être chaud.