J'ai croisé quelques enseignes de coiffeurs pas mal du tout, mais je n'ai pu en acquérir que deux, assez laides (par rapport à d'autres magnifiques que j'ai vues). Elles me font quand même bien rigoler.
mardi 23 octobre 2007
Salão de Beleza
Comme souvent en Afrique, l'art populaire angolais se manifeste aussi dans la rue, avec des fresques patriotiques, des panneaux publicitaires ou des enseignes de boutiques.
dimanche 21 octobre 2007
Une visite à la Feira Popular
A deux pas de chez moi se trouve la Feira Popular de Luanda, désormais à l'abandon.
Il en résulte un petit parfum d'apocalypse, seulement contredit par la présence de quelques échoppes (des vendeurs de fringues, un barbier, quelques bars)..
L'entrée donne tout de suite le ton général :
Je ne me lasse pas de la Grande Roue :
Différents manèges et l'environnement qui va avec :
Les Montagnes Russes :
Un jeu qui avait l'air terrible :
Le barbier du coin, aux couleurs de l'Angola :
Pour sortir et rentrer chez moi (dans la rue au fond à gauche), on passe par ce charmant marigot :
Je connais un cinéaste qui devrait apprécier cette ambiance festive.
jeudi 18 octobre 2007
L'esprit des eaux
Pepetela est un romancier angolais qui a longtemps participé à la vie politique de son pays (il a été vice-ministre de l'Education). Militant indépendantiste à l'époque portugaise, il jette un regard un peu amer - et en même temps amusé - sur l'évolution de son pays depuis 10 ans.
Parmi ses rares oeuvres traduites en français, j'ai commencé à lire une sorte de parodie - en fait une satire plutôt - de James Bond qui s'intitule "Jaime Bunda" (Bunda signifiant "gros cul"). En gros, une sorte d'inspecteur de la police angolaise, glandeur pistonné doté d'un arrière-train significatif, mène l'enquête. J'ai finalement abandonné le roman après une cinquantaine de pages, non que ce soit raté mais la longueur du livre m'a un peu découragé (avec l'idée que 100 pages auraient largement suffit pour servir le propos).
Puis, je me suis lancé dans "L'esprit des eaux" - "O Desejo de Kianda" en v.o. - qui m'a pas mal plu : on est en 1994, à Luanda, et les immeubles de la place Kinaxixi s'écroulent mystérieusement, sans un bruit, comme en apesanteur, sans que l'on en comprenne la cause. Le personnage principal, une sorte de bureaucrate oisif, assiste à ses évènements, sans rien y comprendre vraiment et se coupe peu à peu de la réalité en s'immergeant dans Civilization (le jeu sur PC). Sa femme, une militante du parti au pouvoir (le MPLA) opère une reconversion spectaculaire dans l'économie de marché qui devient la nouvelle donne économique du pays.
La fable pourrait être à la limite de la métaphore politique et sociale un peu lourdingue, mais la simplicité et l'humour de l'écriture de Pepetela, ainsi que la galerie de personnages qu'il propose, en rendent la lecture très agréable.
Il faut ajouter que pour le nouvel habitant de Luanda que je suis, c'est aussi le moyen de comprendre les changements profonds qui affectent la ville depuis quelques années - comme la Chine, je suppose, l'Angola est passée d'une gestion communiste à l'ultra libéralisation économique, et la ville de Luanda porte en elle les traces de ces deux idéologies, en bien comme en mal.
Présenté comme ça, le roman (très court) peut paraître chiant, alors qu'en réalité, c'est vraiment une histoire légère et sympathique, très proche, de mon point de vue, des nouvelles parisiennes de Marcel Aymé.
Ah oui, la Kianda du titre original est la déesse de la mer, souvent représentée comme la sirène de Luanda. C'est évidemment son réveil qui est à l'origine de tout.
Un peu dans la même veine, mais en moins bien tout de même, j'ai lu "Le Porc épique", un bref récit de Manuel Rui, sur une famille luandaise qui décide d'acheter un cochon pour l'engraisser dans son appartement.
Je dois dire que la couverture de Bilal ne m'a pas vraiment aidé à apprécier cette gentille chronique urbaine.
jeudi 11 octobre 2007
lundi 8 octobre 2007
Dr Alexis Rock Festival 2007
Ah ben non, je n'y serai pas cette fois. Manu B. a signé l'affiche.
"I Shall be gone and live, or stay and die". E. Brughera citant N. Bouvier citant W. Shakespeare (Romeo and Juliet, III, 5).
"I Shall be gone and live, or stay and die". E. Brughera citant N. Bouvier citant W. Shakespeare (Romeo and Juliet, III, 5).
dimanche 7 octobre 2007
Les dimanches à Luanda
Le classique de Luanda : monter à la forteresse portugaise et prendre des photos de la marginal. En 1967, ça donnait ça :
En 2007, ça donne ça :
On voit bien qu'en 40 ans, le ciel est devenu beaucoup moins bleu. C'est l'un des dangers du marxisme-léninisme dont on n'a peu parlé.
(ben ouais, on peut aussi photographier en direction de la ville, hein)
vendredi 5 octobre 2007
Savorgnan
Tiens, puisque je vais faire un tour au Congo, j'en profite pour dire deux mots de l'un des explorateurs qui m'est le plus sympathique et que je mets volontiers dans ma petite mythologie personnelle : Pierre Savorgnan de Brazza.
Donc, Brazza nait à Rome en 1852 d'une grande famille aristocrate (remplie d'aventuriers en tout genre). Comme il veut devenir marin, il réussit à l'âge de 13 ans à se faire envoyer en France pour faire l'école navale (c'est lors de ces années de formation qu'il rencontre le futur Pierre Loti).
Il part pour la première fois en Afrique - au Gabon - en 1874 et il remonte l'Ogoué. Aidé et financé par des pontes de la IIIeme république, il devient explorateur et le rival de Stanley ("Boula Matari") dans la région du Congo. Comme c'est un sacré baratineur, il se met dans la poche le Makoko (roi des Batékés), fonde la future Brazzaville, et annexe plus ou moins ce qui deviendra plus tard le Congo français.
Par la suite, il devient commissaire général du Congo, se dispute un peu avec tout le monde, se retire à Alger, repart pour l'Afrique noire, chope une maladie et meurt à Dakar (à 53 ans, en 1905).
De son vivant, il devient une gloire internationale, le pendant français (franco-italien) des Stanley (son ennemi) et autres Livingstone anglo-saxons. Mais alors que les explorateurs anglais sont terriblement efficaces - ils sont implacables, tyranniques voire violents, mais font de vraies découvertes géographiques - Brazza est à moitié sérieux : il se plante dans ses découvertes (il croit que l'Ogoué et le Zaire ont les mêmes sources), aime surtout discutailler avec les différents chefs de tribus, lutte contre l'esclavage et semble glandouiller pas mal (on le surnomme "farniente" parce qu'il passe son temps dans un hamac porté par des indigènes).
En fait, Brazza est une sorte de dandy un peu crado, peut-être pas très doué pour l'administration coloniale, mais profondément humaniste (il n'a jamais recours à la violence à la différence des autres explorateurs) et doté d'un vrai sens de l'aventure.
Voilà ce que disait de lui un de ses ennemis :
"Le desordre que l'on remarque autour de lui, le débraillé de sa tenue, sont les repercussions de son état intellectuel, il n'a aucun plan arrété,change d'idées 20 fois par jour et le moment d'agir venu, il céde à l'impulsion de ce moment-là ".
"Le desordre que l'on remarque autour de lui, le débraillé de sa tenue, sont les repercussions de son état intellectuel, il n'a aucun plan arrété,change d'idées 20 fois par jour et le moment d'agir venu, il céde à l'impulsion de ce moment-là ".
Du coup, il parait éminement sympathique, ce vrai amoureux de l'Afrique, et on sent bien que sa fréquentation devait être mille fois plus agréable que celle de ses concurrents explorateurs, racistes et violents. Il a certes ouvert la voie de la colonisation française en Afrique équatoriale, mais du moins l'a-t-il fait avec une certaine élégance débraillée et un souci humaniste (largement dévoyé parce que fondamentalement injuste).
Un site complet sur Brazza (avec une chanson des voyelles sur Brazza rigolote) qui est pas mal.
This Botes (are made for walking)
Je ne sais pas où en sont Cornélius et L'Association de leurs livres respectifs de Conrad Botes et de Bitterkomix, mais je viens de tomber sur ce site qui présente une expo de Conrad.
C'est quand même pas mal la classe !
C'est quand même pas mal la classe !
Pauline
Ca va faire presque 1 mois et demi que j'ai laissé ma Pauline, à la sortie de l'usine Gastromer. Stéphane est sur le point de me rattraper, et il faut absolument que je m'y remette...
Mais cette longue coupure n'aura peut-être pas été inutile : une ou deux nouvelles idées me sont venues et elle risquent bien d'orienter Pauline de manière assez intéressante.
En attendant, voici la page 23 : Angus et Pauline au camping...
Ailleurs, à une autre époque, j'ai deux zigotos du BCRA de De Gaulle qui sont suspendus à la fin d'une poursuite sur les toits de Diégo Suarez. Pour eux aussi, la coupure forcée de l'Angola aura peut-être été fertile...
mercredi 3 octobre 2007
L'autre Congo
Il y a eu Tintin avant moi, il y a eu Brazza avant lui, après moi qui il y aura, après moi c'est pas fini.
Allez, c'est décidé, je prends, avant la fin de la semaine, des billets d'avion pour Pointe-Noire, et on va découvrir l'autre Congo (celui de Brazza, pas celui de Tintin), pendant quelques jours.
Ah le Congo ! Albert Londres qui raconte la construction de la ligne Congo-Océan, Gide qui écrit "Voyage au Congo", Mabanckou et son "verre-cassé", "la vie et demie" de Sony Labou Tansi et, entre Brazzaville et Pointe Noire, dans la grande forêt, Piroins qui fuit les hommes, de Sassou*...
Bon dieu, c'est l'idée la plus géniale de la semaine !
Après, j'irai voir le Grand Congo de Léopold, de Mobutu et de Kabila (non, bien sûr, c'est celui de Lumumba qui m'intéresse). J'irai dormir à Kinshasa, j'irai visiter Kin-la-belle, j'irai voir s'il reste quelque chose du combat d'Ali contre Foreman (Ali buma ye !), mais le coeur des ténèbres attendra, d'abord Pointe Noire !
Les photos que j'ai trouvées de Pointe Noire ne sont pas des plus récentes, je soupçonne que la ville a un peu poussé depuis et qu'ici et là, quelques puits de pétrole se sont immiscés dans le paysage :
* il faudra aussi que je raconte ça.
lundi 1 octobre 2007
Glande parisienne
... Et donc, comme pour confirmer ce que je savais , à savoir que la glande est équitablement répartie sur les deux hémisphères, je reçois de ces deux imbéciles ça :
Merci les mecs.
Glande luandaise
Exténué par les embouteillages que je suis, me voilà en train de glander sur internet au lieu d'avancer dans mes deux super projets de bd - mais que Grand Pingouin et Brrr se rassurent, je m'y remets rapidos, juré, craché.
Je tombe sur ces deux détournements idiots de Martine que je m'empresse d'envoyer Manu B. et Bertrand M.....
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